Le film commence assez bien en s'ouvrant sur la pièce manquante du puzzle de la nouvelle timeline initié par l'opus précédent, la capture de Myers en 1978 bouclant le lien avec le film original (avec une scène similaire dans son ouverture). Beaucoup d'anciens personnages du premier film reviennent (Tommy Doyle, Lindsey Wallace, Marion Chambers, Lonnie Elam et Leigh Brackett) mais ne servent que de chair à canon quand bien même le partage de leur souvenirs est touchant. Dans la continuité du précédent film le croquemitaine surgit des flammes tel un phénix puis multiplie toujours plus les meurtres et ici de façon encore plus gore, spectaculaire et gratuite. Les qualités esthétiques du film sont équivalentes à celle du précédent. Le film fait des références et d'allusions aux premières suites non retenues dans cette nouvelle timeline. On ressent hélas beaucoup l'absence de Laurie Straud jamais confrontée au tueur car clouée pendant tout le film clouée à l’hôpital et qui n'apparait finalement que comme un personnage tertiaire de cette histoire à la limite de la figuration. La morale pro-arme ou sur la dangerosité d'une foule effrayée passe assez mal quand on voit le carnage dont Myers est capable. La fin est bâclée et prévisible au possible. Un peut se consoler en disons que c'est juste un film de transition, un plaisir coupable, avant la confrontation finale de Strode et Myers dans le dernier opus de la trilogie de David Gordon Green.