C'est en édulcorant le côté violent de la bande dessiné que The Mask est porté à l'écran.
Déjà Jim Carrey (fort des succès en 1994 de Ace Ventura: Détective chiens et chats, Dumb and Dumber, etc) est une véritable pile électrique dans le rôle Mask, l'occasion de faire tout un tas de grimace (dont lui seul à la secret). Celui de Stanley Ipkiss qui contraste avec ce dernier lui va aussi comme un gant. Chacune de ses répliques fait mouche tant son personnage est décalé. Jim Carrey est vraiment à fond dans son rôle qui devient l'un des plus emblématiques. Ce film est une immense succès pour l'acteur (découvert en France avec ce film) qui continuera de dominer dans mes comédie de la décennie 1990. Cameron Diaz déjà à 18 ans (son premier rôle) est super sexy dans son rôle de femme fatale/chanteuse de cabaret en détresse Tina Carlyle. Le vilain interprété Peter Greene (Dorian) est aussi super crédible avec ses hommes de main. Le lieutenant Mitch Kellaway est aussi interprété par le charismatique Peter Riegert. Enfin il y a le collègue de Ipkiss Charlie Schumaker (Richard Jeni) un personnage vraiment amusant.
Le scénario du film est super efficace rythmés par les apparitions ponctuelles du personnage du Mask. Ce dernier fait même des blagues à double sens (en dessous de la ceinture) idéal pour un film familial. L'univers graphique de Edge City est super bien rendu dans le film. Avec les couleurs pastel (jaune, vert, rouge) et l'éclairage on sent vraiment le côté bande dessiné. Les costumes, accessoires et maquillages sont évidemment aussi une réussite. Idem pour les chorégraphies juste folles. Rien à redire sur les effets spéciaux aussi de très bonne facture. On apprécie aussi les références aux cartoons de Tex Avery (Le Loup, Bugs Bunny, ...) puis du reste de l'écurie des studios d'animation Warner (le Diable de Tasmanie, etc, ...). Enfin la musique de Randy Edelman à la fois orchestrale et jazzy illustre parfaitement l'ambiance chaotique du Mask ainsi que tout le côté burlesque qui va avec.
Avant Bruce tout puissant (2003), c'est bien avec ce film que Jim Carrey nous fait une référence à l'Inspecteur Harry "Now you have to ask yourself one question. Do i feel lucky ? Well ... Do you punks ?". Jim Carrey nous sert aussi tout un florilège d'immitation de célébrités (Elvis, James Dean) qu'il faisait déjà dans ses stand-up.