Filmé par des handicapés moteur, hanté par une bande de quiches lorraines avariées, aussi esthétique qu'un pancréas de brebis sur une nappe propre, bête à bouffer du foin, Halloween, loin de la Resurrection promise, à tout de l'enterrement à la sauvette en fosse commune d'un mythe, qui, finalement, n'aura jamais marché qu'en solo.
Le concept qui l'anime est encore plus inepte que celui des émissions de téléréalité dont il pille les principaux ressorts. C'est moche et c'est mou. C'est à mourir, mais seulement d'ennui. aucune tension, aucune atmosphère. Rien. On frôle plus d'une fois la matérialisation de la théorie de la masse manquante dans l'univers. Un outrage. Littéralement.
Quant à Michael Myers, il erre comme une âme en peine d'un bout à l'autre, dans une sensation pathétique mortelle. C'est tout juste s'il fait encore l'effort de lever le bras pour planter ses victimes. Le désastre est complet. Rien à sauver dans un tel marasme, pas même Busta Rhymes faisant du kung fu. Pas même la fantasmatique Tyra Banks, qui figure sur l'affiche du forfait mais qui ne dépassera pas les deux minutes de présence à l'écran.
L'arnaque est encore plus totale quand le tiers de ce que l'on ose encore qualifier de film est shooté en DV et en FPS pixellisé et que le reste est aussi statique qu'un épisode d'Amour, Gloire et Beauté.
Halloween Resurrection est d'une nullité abyssale et sans retour qui ne provoquera même pas un éclat de rire tant il est révoltant, imbécile et qu'il se vautre avec délice dans la fange de l'escroquerie la plus minable qui soit.
Les seuls à être à la fête, dans ce truc, ce sont les producteurs à la barre de cette véritable entreprise de démolition du genre, dont l'attitude trouve un écho tout particulier dans la bouche de Busta Rhymes, encore lui, dans un discours faisant tomber les masques. Tout ce qu'il déblatère résonne comme une mise en abîme de leur démarche opportuniste et vomitive, considérant l'amateur de péloches horrifiques comme un parfait abruti tout juste bon à se faire plumer afin de toucher une dernière fois (?) le pactole. Le cynisme est évident, tellement fier de lui, au final, qu'il ne se donne même plus la peine de se cacher derrière des "ambitions", une quelconque forme de respect ou encore un fan service idiot.
Oui, la franchise a parfois du bon, mais dans ce Halloween Resurrection, elle a tout de la trahison la plus je m'en foutiste et par dessus la jambe. Oser torpiller un tel personnage est un doigt d'honneur tendu, fier et arrogant, tandis que la fin de l'aventure tourne au pathétique, l'ultime dose de Busta Rhymes achevant quant à elle de dégoûter à vie d'une pareille aventure masochiste. Le tout en osant teaser un re-re-re-re-re retour en forme de spasme épileptique fatigué d'un vieux sénile qui tourne en boucle.
Parce qu'ils croyaient vraiment, chez Dimension, après un tel aveu d'irrespect goguenard, que le public allait encore se laisser prendre pour une pipe ?
Car Halloween Resurrection, c'est mauvais comme une plâtrée de choux de Bruxelles qu'on voudrait vous faire avaler de force, et tout aussi ragoûtant qu'un steak aux boulettes d'entre les doigts de pieds d'un sportif après l'effort. Ca en a aussi, comme vous vous en doutez sûrement, la consistance et l'odeur.
A tel point qu'à la fin de la séance de torture, une seule supplique, la dernière avant la trépanation libératrice, oscillera entre le "Plus jamais ça, pitié !" et le désormais classique "Raccrochez, c'est une horreur".
Halloween ne méritait pas un tel traitement indigne, inhumain et dégradant pour la personne humaine qui aurait introduit le DVD dans son lecteur qui demandera grâce à la fin de la lecture.
Le masqué envisage déjà une plainte devant le Tribunal pénal international, c'est dire l'ampleur du désastre.
Behind_the_Mask, pour qui c'était Myers avant.