Pas de pizzas mais un bon gros sandwich
Si vous connaissez un tant soit peu nos deux camarades Kenshin et Guyness, vous l'aurez compris, le but de la manœuvre c'est que chacun des compères de beuverie de la "sud-est connexion" aille de sa petite bafouille sur la journée passée à boire et manger ( même si guyness n'a pas pu s’empêcher de faire cramer les saucisses, dans notre magnanimité immense et miséricordieuse nous lui pardonnâmes, il fait vraiment de bons mojitos. )
Mis à part si vous connaissez l'animal vous ne connaissez de lui que son amour pour Hitchcock et sa haine tenace pour les Beatles, ou l'inverse je ne sais plus bien.
Et quand guyness aime, il aime. Vous avez peut être pu vous émerveiller de sa très jolie collection de dvd, vous croyez que c'était tout ?! HA HA pauvre fou, quand le bougre dit être un collectionneur, ce n'est qu'un doux euphémisme, et j'aimerai bien avoir seulement le huitième de sa collection de CD...
Le deal de la journée était donc de se mater "au moins" un film sérieux et un film pour la détente. Autant le choix du film sérieux a été simple, quasiment limpide, autant nous avons dû, guyness, Bung et moi porter notre croix sur le long chemin qui nous a conduit au choix dudit film détente.
Pendant le repas, j'ai osé dire que Intouchable était pas si mal que ça, et peut être même un des meilleures films français des 3 dernières années. Autant vous dire, je me suis fait reprendre de volée par nombres de railleries fort convenues dès lors qu'on parle d'un truc que la populace grouillante a apprécié et que les médias manipulateurs ont validé.
Maaaaais, quand on propose, Bung, guyness et moi, un classique du cinéma anglais The Wicker Man en version longue originale OUI MONSIEUR, là y a plus personne. Les pseudos esthètes tentèrent vainement de trouver une justification. Notre pikachu râla, tapa du pieu entre deux culbutes aériennes, Amory prétexta l'avoir déjà vu mais ne se souvenait pas vraiment de l'histoire ( sic ) et Corrado, l'âme neutre, sembla toutefois plutôt pencher vers ces béotiens.
Nous nous dirigeons donc vers l'antre du divin projecteur, une fois les dvds à portée de main le choix n'en sera que plus aisé, nous disons nous dans notre naïveté. C'était mal connaître nos philistins préférés, ils ont recommencé, non pas ci, ça.
Dans un état proche du malaise vagal guyness insère un premier dvd, pas de sous-titres, mince.
Rebelotte et dix de der. Nous choisissons un autre dvd, le bien nommée Hamburger Film Sandwich. Bien nommée car ce n'est qu'une empilade de couche de sketch, avec une belle parodie d'opération dragon en gros steack bien gras.
C'est là qu'on se dit : On aurait pu avoir un chef d'oeuvre et on se retrouve avec Hamburger Film Sandwich. Imaginez le désespoir insondable dans lequel nous fûmes plonger, nous nous délections par avance de (re)voir the Wicker Man, de (re)voir la petite sarabande cul nue de la blonde, de (ré)écouter la musique enivrante,de se (ré)imprégner de l'ambiance extraordinaire, d'admirer Christopher Lee en méchant à la moumoute improbable chantant une comptine enfantine au bord d'une falaise sous le soleil couchant.
Et nous finissons par Hamburger Film Sandwich. C'est comme manger un kebab douteux aux abords d'une gare alors qu'on a réservé au Ritz.