Comme pour les autres films réalisés par Woody Allen, analyse de Hannah et ses sœurs sous 2 prismes :
- Woody et les femmes,
- Woody et la psychanalyse.
Woody et les femmes
Elles sont nombreuses puisque - pour parler de la vie de couple - Woody Allen a convoqué entre autres :
- Mia Farrow (nous sommes encore dans l'idylle entre les 2 acteurs),
- l'épatante Dianne Wiest (primée aux Oscars),
- la subtile Barbara Hershey,
Comme dans les films précédents, in fine, Mia Farrow joue son rôle :
- celle d'une femme en mal d'amour, qui donne outrageusement (elle a 4 enfants dans le film, sachant que - dans la vie privée - elle en comptera douze avec les adoptions !)
- mais qui ne se livre pas assez pour recevoir.
Terne ou sensible, c'est selon...
Elle n'en demeure pas moins l'archétype de la mère dévouée à sa famille (dont ses parents) et qui se réalise par sa créativité artistique.
Bref l'antithèse des rôles habités par Diane Keaton !
Woody et la psychanalyse
La psychanalyse est évoquée en filigrane en continu :
- par l'évocation d'un confident qui semble indispensable aux uns ou autres autres ("il faudra que nous en parlions à nos psys"),
- par la quête de sens à la vie qui passe donc en creux par la religion là où l'analyse (et le monde cartésien de la médecine) ont échoué.
Par bonheur, c'est finalement l'acteur Woody Allen qui illustre le propos du film.
Là aussi, bienfait indispensable ou intermède loufoque qui gâche un film subtile ?
Chacun tranchera...
Au final, une oeuvre qui a une tonalité touchante et qui bénéficie heureusement des interventions burlesques de Woody Allen (qui ne peut également se retenir d'un hommage aux frères Marx) pour ne pas sombrer dans l'ennui.
La grâce de Manhattan semble si loin, si proche. Hannah et ses soeurs en est donc le pis aller