Critique N°273 : Sans saveurs.

• Dix ans ont passé depuis que l'agent du FBI Clarice Starling a fait face à l'ingénieux Docteur Hannibal Lecter... Dix ans d'attente jusqu'à ce que le tueur réapparaisse. La traque de Clarice va pouvoir reprendre. Tout comme celle de Mason Verger, atrocement défiguré par Lecter, qui ne rêve que de vengeance.

C'est vide.
C'est cruel comment un film sur Hannibal Lecter peut-être aussi vide.
Vous voyez ce visage sur l'affiche du film ? Et bien oubliez le ; vous ne le verrez jamais.

Je n'ai rien ressentit durant ce film. Alors que Le Silence des Agneaux est un film qui capture le spectateur et le force à affronter ses barrières psychologiques. Hannibal n'a pas la moitié de la réussite de son prédécesseur.

Loin est la musique qui accompagne le film, et pourtant c'est Hans Zimmer à la compo, très loin de celle d'Howard Shore.
Loin est la performance de Julianne Moore (que je rebute) de celle de Jodie Foster et l'absence de cette dernière va jouer sur le moral de Hopkins.
Celui-ci aura donc décider de ne pas jouer. Toute personnes critiquant sa performance dans Premonitions auront surement oubliés cette prestation. (Film très sympa en passant).

Quand on revoit le premier film de cette trilogie (ou quadrilogie selon si on accepte de mettre Hannibal Lecter : Les Origines du mal dans cette saga), on se rappelle principalement du regard de Hopkins. Perçant, glaçant, affamé, prêt à sauter sur sa victime.
Ici on aura rien, un Anthony Hopkins se faisant clairement chié et n'ayant aucune envie d'être là.

La subtilité du premier opus c'était de ne rien mettre de choquant niveau cannibalisme, jouer sur la psychologie du spectateur et son imagination. Ici c'est tout l'inverse, Ridley scott saute les deux pieds dedans et nous présente un Gary Oldman méconnaissable grâce à son maquillage, de la cervelle visible, du sang partout, du gore pour rien.
Plus aucune psychologie, plus aucune envie de faire peur.

Ca ressemble à du Hannibal Lecter, ça sent comme du Hannibal Lecter mais ça a pas du tout le goût du Hannibal Lecter.
C'est moyennement divertissant et ça ne rajoute rien à la mythologie du cannibale.
Dire que Brett Ratner a fait moins mauvais...