Hannibal est mort avec ce film, pas dans la neige.
Ce n'est pas Hannibal Lecter.
Lecter est un psychiatre froid et calculateur, qui sonde l'âme des gens et qui tue par plaisir, ou au minimum, par intérêt.
Quel nécessité, si ce n'est celle du pognon, y avait-t-il à broder sur ce personnage énigmatique, sorti de nulle part, un histoire à dormir debout ?
Un enfant lituanien dont la soeur est tuée par des vilains pilleurs de tombe (qui s'organisent ensuite en réseau de proxénètes, comme tous les criminels de guerre) va s'enfuir en France parce qu'il a là bas un oncle mystérieux.
Mais une fois dans notre beau pays, il apprend que son oncle est mort, et c'est sa tante japonaise qui va s'occuper de lui.
Comme je suis un peu naïf et fleur bleue, je ne m'attendais pas à l'avalanche de clichés digne d'un navet astronomique qui a suivi.
La japonaise lui apprend à se servir d'un katana et à honorer ses ancêtres (ben oui elle est japonaise), mais après elle s'étonne qu'il se venge en tuant en boucher qui avait été grossier avec elle (et collabo en plus). Il est suivi par un policier français qui est honnête car il a un chapeau comme Jean Moulin, mais après il va quand même manger la tronche à tous les gens qui ont tué sa petite soeur, car il a soif de vengeance. Et voilà.
Ce gosse, ce n'est pas Hannibal Lecter.
C'est au mieux un héros de série B qui s'est égaré dans la peau d'un des personnages les plus terrifiants du cinéma.