La nouvelle lubie de ma sœur s’appelle Jennifer Lawrence. C’est donc en toute logique qu’après avoir vu « Hunger Games » (que j’ai étonnamment plutôt aimé..) vendredi soir, on ait enchaîné avec « Happiness Therapy » le samedi au ciné. Je me méfie des films qu’elle choisit depuis qu’elle m’a traîné en salle voir « The Master », qui est le seul film à ce jour à m’avoir fait souhaiter roupiller au cinéma. Du coup cette fois j’ai checké mes infos avant de dire oui. Fort heureusement pour nous, les retours étaient bons…

C’est donc l’histoire d’un mec qui s’appelle Patrick, qui sort d’hôpital psychiatrique où il vient de passer 8 mois, et qui se retrouve dans la maison de ses parents, pas très nets non plus. Il est évidemment toujours dérangé, pète les plombs facilement, est obsédé par la reconquête de sa femme et n’a aucun tact. Il rencontre Tiffany, une fille comme lui, une cinglée meurtrie par un drame et habituée des médocs. Ils vont ensemble se diriger vers la reconstruction, notamment grâce à la danse…

Jusqu’ici rien de complètement nouveau, mais tout est dans la manière. En effet, le film est bourré de répliques et de situations hilarantes, ne jouant jamais sur le pathos ou le ridicule, et où les personnages s’assument complètement. On parle quand même ici de maladies mentales, de névroses, de débauche sexuelle (oui et de débauche ASSUMEE, ce qui est un moment fort du film pour moi), d’un mal être qui toucherait une jeunesse américaine sans repère. On a droit à plusieurs épisodes de folie douce assez effrayants et jouissifs à la fois, interprétées par de très bons acteurs, justement nommés aux prochains Oscars (s’ils veulent encore dire quelque chose…).

Mention spéciale tout de même à Jennifer Lawrence, qui illumine vraiment le film de sa présence, mêlant la grâce à la folie, aussi géniale quand elle gueule que lorsqu’elle elle fixe d’un regard bleu compatissant son partenaire. Et puis, Robert De Niro, welcome back! Quel plaisir de le voir dans le rôle du père aussi barré que son fils, accro aux paris sportifs et superstitieux en diable! On en redemande!

Pourtant on aurait pu se poser la question du pourquoi par rapport au casting, un Bradley Cooper tout frais du succès de « Very bad trip » et une Jennifer Lawrence propulsée nouvelle idole des jeunes grâce à « Hunger Games »… Mais finalement tout cela est parfait. Comme quoi ma sœur a du flair (il faut dire que l’actrice avait aussi joué dans « Winter’s bone » et « Le complexe du castor », de quoi lui accorder quelque crédibilité tout de même).

S’il faut parler des défauts, car il y en a toujours évidemment, je dirais que je regrette que la dernière demie heure du film soit un peu plus convenue et moins folle que le reste. Mais bon, le film dure deux heures et ce sont deux heures sucrées, un feel good movie de haute volée que je vous conseille de ne pas rater.

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le 3 févr. 2013

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Melly

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