Après le navrant Billy Madison, l'humoriste Adam Sandler revenait en haut de l'affiche avec Happy Gilmore, comédie culte dans certains milieux et qui contribuera grandement à en faire une star Outre-Atlantique.
Inédit dans nos salles, Happy Gilmore est un joyeux délire dans la plus pure tradition du cinéma d'Adam Sandler, qui peaufinait ici son personnage de benêt légèrement irritable. Comme toujours, l'humour ne vole pas bien haut mais fonctionne par instants, le spectateur échappant ici à l'éloge de la stupidité qui polluait Billy Madison.
Tournant en dérision le snobisme de certains sports (ici le golf et son "élite") pour mieux louer les vertus de la simplicité, de la famille et de l'amitié, Happy Gilmore fait le boulot, se laisse regarder sans déplaisir malgré un rythme casse-gueule, un personnage principal peu attachant et une mise en scène purement fonctionnelle.
Subsiste une bonne humeur communicative, ainsi qu'un excellent casting de seconds rôles (Christopher McDonald; Carl Weathers; Ben Stiller), permettant à Happy Gilmore de faire partie des productions les plus recommandables de Sandler, même si l'on est encore loin de la folie d'un You Don't Mess With the Zohan.