Des comédies d’Adam Sandler, il y en a à la pelle. C’est que ça pousse bien. Mais avec parfois quelques belles pousses.
Une belle pousse n’est pas le genre de compliments adorables que le personnage de Happy Gilmore apprécierait. Le jeune homme est une grande gueule, un petit excité soupe au lait passionné de hockey. Malheureusement, la maison de sa grand-mère va être vendue aux enchères. Il a besoin d’argent, et les tournois de golf en regorgent. Il découvre qu’il n’a pas un mauvais swing, un peu brutal mais efficace. Évidemment, cette forte tête va faire des étincelles dans le monde policé du golf.
Et c’est tout l’attrait du film, cette confrontation. Si le scénario est classique et ne laisse guère de surprises sur son dénouement, ce sont ses personnages qui le font vivre. Et principalement Happy Gilmore, loin d'être un héros classique de comédie, qui a son (mauvais) caractère, mais aussi un bon fond. Il a sa colère, ses manières, mais il recèle malgré tout plus d'humanité que les personnalités pincées du golf qu’il rencontre. La seule exception étant celle qui incarne l’histoire d’amour du film, mais malgré tout en retrait.
Le film Happy Gilmore ne verse pas dans la comédie dramatique, n’a pas besoin de rajouter du mélo pour se donner l’air plus intelligent qu’il ne l’est. Il se contente d'amuser, avec une légère impertinence. Il ne convaincra probablement pas les détracteurs affirmés d’Adam Sandler qui ont depuis longtemps décrété qu’il ne valait rien. Et pourtant malgré toutes ses bouses, il a quelques bonnes comédies qu’il serait dommage de négliger, et Happy Gilmore fait partie du panier.
Le film fait partie des premiers succès d’Adam Sandler et marque la première collaboration avec l’acteur, scénariste et producteur et Dennis Dugan, réalisateur appliqué comme ici. Il y en aura d'autres.