"Happy hunting" réjouissant petit Survival écrit et réalisé à quatre mains par le duo Joe Dietsch et Louie Gibson prend corps lors d'un prologue aride et désertique. Les deux metteurs en scène annoncent la couleur en nous présentant une belle brochette d'abrutis, de dégénérés congénitaux et autres consanguins qui croiseront la route de notre héros, Warren (ou plutôt antihéros, tant le mot héroïsme n'a pas lieu dans le film, l'être humain est relégué au rang de pourriture). Warren, alcoolique et junkie occasionnel , se voit contraint d'aller au Mexique récupérer sa progéniture dont il ignorait jusque-là l'existence. Son périple le mènera jusqu'aux confins du Nouveau-Mexique, plus précisément dans la charmante bourgade de Bedford Flats, une petite ville inconnue de tous les GPS mais dont les habitants s'enorgueillissent du festival annuel de chasse !! Je m'arrête là pour ne rien déflorer de cette petite péloche horrifico-humouristique qui n'hésite pas à écorner l'Amérique des armes, de l' immigration et de la bigoterie exacerbée au travers d'un récit rappelant et c'est certainement voulu, le cinéma d'Hershell Gordon Lewis et son satirique "2000 maniacs".