Malaise en Suède
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le 31 mai 2022
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Tout ce qui est montré ici est très réaliste. Ce sont des situations que l'on pourrait tout à fait vivre soi-même (d’ailleurs, c’est pour cela que je trouve le titre “français” débile, car il donne l’impression que le contenu de l’ensemble ne pourrait se passer que spécifiquement dans le pays d’ABBA ; ce qui est faux !). C'est à peine si je n'ai pas senti les courants d'air froid lors des arrêts lors d'un trajet de bus longue distance. Je ne peux que reconnaître que **Ruben Östlund **injecte une authenticité inestimable à ce qu'il filme. Il pose sa caméra et laisse des acteurs, d'une justesse ahurissante, faire leur partition. Je me suis même cru quelquefois devant un documentaire. Oui, à ce point.
Il y a des morceaux qui m'ont plus accroché que d'autres, à savoir les jeunes ados qui vont se faire une cuite, le chauffeur de bus qui refuse de conduire ses passagers à destination tant qu'il n'a pas le nom de la personne ayant fait des dégradations dans son véhicule de travail et cette maîtresse d'école qui fait face à ses collègues. Pour les autres histoires, je ne les ai pas trouvées aussi bien suivies, aussi bien racontées avec des personnages aussi forts que les trois morceaux évoqués précédemment pour qu'elles captent du début à la fin.
C'est un premier reproche que je formule. Le second est qu’étant donné que les intrigues ne se croisent jamais à un moment ou un autre (même si je suis sûr que des personnes ne manqueront de faire des analyses pour trouver des points communs bien profonds entre les différentes histoires, outre bien sûr qu'elles constituent le tableau d'une société !), j’ai eu l'impression d'une sorte de patchwork qui manque d'uniformité.
Mais toujours est-il que j'admire cette capacité du cinéaste à donner des tranches de vie d'une vérité qui mérite tous les éloges. C'est une qualité à côté de laquelle je n'ai pas envie de passer à côté.
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le 26 sept. 2022
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