Je ne suis pas très bon pour vendre un film qui représente pour moi, le haut du panier. Peur de ne pas trouver les mots, peur de gâcher l'oeuvre par ma critique peu représentative, et le tout, en Spoilant un minimum.
Il y a des coups de coeurs qui laisse sur le cul, ou les images du métrage parlent bien plus de n'importe quelle critique. Harakiri fait parti de ces films.
L'oeuvre de Masaki Koboyashi (Accompagné de Shinobu Hasimoto au scénario, oui, rien que ça.) est une folie pure.
Déjà, il faut remettre le film dans son contexte ; 1962.
Et la, c'est la claque. La photographie, jonglant avec les nuances est bluffante, et ce, dès la première scène. Et puis, ce récit, hypnotisant, dramatique, touchant et poignant, porté par Akira Hishihama dans un premier temps, et de l'incroyable Tatsuya Nadakai.
Loin de moi l'idée de mettre Harakiri sur un plan stupide de "C'est vieux, c'est mieux." mais le film est tellement maitrisé qu'il serait stupide de ne pas le souligner.
Nadakai porte vraiment l'action du film de simple jeu de regard, entre tristesse, résignation et rage, l'acteur offre une prestation magistrale, faisant monter la tension lors d'un dernier dialogue.
Un dialogue accusateur. Accusateur des pions inconscients, suivant les règles et code d'honneur que Koboyashi pointera du doigts sans jamais tomber dans la facilité des "Méchants et des gentils."
D'ailleurs, les "Méchants" n'apparaissent jamais a l'écran, c'est une figure, un symbole d'une ère de paix devenu pire qu'une ère de guerre. La période ou se déroule le film n'est pas hasardeuse, et c'est sûrement ce qui offre tant de lectures possibles a l'oeuvre.
Que vous soyez un habitué aux codes de cette culture bien particulière ou non, importe finalement peu. Le message du long métrage est limpide, pas de soucis.
Il est difficile de tenir sa langue face a tout ce que j'aimerai décrire et décortiquer du film, mais spoiler, c'est mal.
Le mieux reste encore de voir Harakiri (Ou Seppuku dans sa version originale.) pour être plongé dans une histoire passionnante. Cinématographiquement déjà, pour voir une des oeuvre majeure du cinéma Nippon, et pour réaliser a quel point le film a eu un impact certain sur le cinéma asiatique en général.
Harakiri est une case obligatoire, une montée en puissance trainée dans la boue, oublié de l'histoire, car dans les pages de l'histoire, il manque certainement les plus beaux passages, mais paradoxalement les plus gênants.
La rébellion n'existe pas dans des rouages si "Propre", une pointe de cynisme, aussi triste que l'histoire des hommes.
Une oeuvre intelligente, intrigante, marquante pour bien des situations et bien des scènes, un film a voir et a revoir pour savourer chaque détails.