Souhaitant mettre en scène un film de samouraïs, Masaki Kobayashi commande alors un scénario à Shinobu Hashimoto, qui lui offre une adaptation du roman de Yasuhiko Takiguchi, déstiné à la base à la télévision. S'amusant avec les codes du genre, Kobayashi enfante une oeuvre sombre et désespérée, presque anti-spectaculaire et parfois éprouvante dans ses rares éclats de violence. D'une maîtrise formelle et scénaristique indéniable, construit à partir de flashbacks jouant avec les apparences, "Harakiri" est aussi une allégorie sur la société japonaise d'après-guerre poussant ses citoyens à la misère et à la mort. Froidement accueilli dans son pays, le film de Kobayashi reçu le prix spécial du jury au festival de Cannes en 1963.