« la vraie révélation du cinéma japonais je la vois, quand à moi, dans cette stupéfiante et unique leçon de style, non plus celui de l'artiste créateur, mais de toute une civilisation où le dernier des hommes ne saurait enfreindre le même rituel de la douleur. »
André Bazin, in Arts, mars 1955
Hara-Kiri porte un regard acerbe sur les codes et les valeurs des Samourai: c'est l'histoire d'un sauvetage, celui de l'honneur d'un individu au sein d'un groupe qui le rejette.
Tsugumo se rend chez Saito pour se suicider: il est ruiné, ronin. Hara-Kiri est la mise en scène de valeurs morales et éthiques qui se bousculent, au sein d'un Japon du XVIIè en guerre et d'une société qui s'américanise, montrant son recul sur ses propres valeurs.Hara-kiri est un film matrice, qui techniquement clôt un âge d'or du cinéma classique, et annonce une émergente nouvelle vague.
Mais Hara_Kiri, c'est surtout un film de Samourai, et sa séquence finale. Hara-Kiri réinvestit des symboles pour en montrer la faiblesse, le ridicule, l'artifice, l'hypocrisie, l'absurdité.
C'est un sabre en bambou qui s'enfonce dans un ventre mutilé, sacrifié; c'est a posteriori un cinéma qui se repentit.
Peut-être.