Le film s'amuse à désacraliser le code d'honneur pompeux des samouraïs par une critique pleine d'ironie prenant pour exemple le plus extrême et emblématique des usages de la caste guerrière, le fameux harakiri. La construction de l'intrigue prend un malin plaisir à nous mettre dans un premier temps du côté des juges à l'honneur mal placé jusqu'à nous rendre complice d'un suicide cruel et atroce.
Par la suite des flashback viennent donner de la perspective à tout ceci en nous faisant retourner notre kimono. Ce long plaidoyer du héros digne de celui de Fonda dans 12 hommes en colère est rendu d'autant plus efficace par sa structure théâtrale avec des actes bien délimités.
Dans le style aussi on retrouve cette théâtralité grandiloquente notamment lors des combats au katana avec le fameux final qui rappelle par certains côtés le passage jouissif des 88 fous de Kill Bill.
Toutefois les scènes d'action sont rares et le film souffre d'un problème de rythme dans les flashback à l'inverse de la tension éprouvée au dojo. La réalisation sobre amplifie ces longueurs par des plans fixes un peu longuets mais rend l'ensemble plus viscéral, à noter par contre quelques bugs lors des panoramiques mais rien de très préjudiciable.