Flic, sectaire et pourtant pas si détestable...
Neil LaBute a toujours réalisé des films un peu dérangeants (avant de réaliser le remake de Death at a Funeral, plus classique) au cours de sa carrière et Harcelés fait partie intégrante de ce constat.
En choisissant l'excellent Samuel L. Jackson, perdu dans des bons films malheureusement pas assez reconnus comme Cleaner, comme policier plus sectaire que raciste, salaud mais qui n'a pas complètement tort sur tout, il décide de voir le sectarisme sous les yeux d'un Noir, ce dont peu de films peuvent se targuer. Le film est assez simple dans son déroulement, mais c'est la fin qui choque plus que le reste, nous prouvant que s'attacher à un salaud de première, c'est possible. Pour y parvenir, Neil LaBute prend son temps et surtout possède un très solide casting dont Jay Hernandez ressort assez fortement...
Alors qu'importe ces quelques faiblesses de scénario, l'interprétation du Badass Motherfucker est tellement parfaite et la mise en scène au diapason que le film est une franche réussite, assez méconnue car sortie techniquement en France, malheureusement. A ne louper sous aucun prétexte.