Ça devrait même plutôt s'appeler Hard week, parce que j'ai du mal à croire que l'avalanche d'emmerdes qui tombe sur le personnage principal ne surviennent qu'en une journée.
Ko Gun-soo, un policier plus ou moins corrompu se retrouve emmêlé dans une sombre affaire impliquant d'autres représentants de l'ordre aux mains encore plus sales que les siennes lorsqu'il écrase accidentellement un passant avec sa voiture en se rendant aux funérailles de sa mère.
Le film est une belle leçon de rythme: en un peu moins de 2 heures, il n'y a aucun temps mort. Et comme souvent chez les coréens, on manie habilement les changements de registre sans jamais casser les enjeux scénaristiques. C'est pêchu, violent, et les dialogues sont généreux en humour noir.
Si on doit vraiment lui chercher quelques défauts ça serait au niveau de certains plans un peu brouillon lors des courses poursuites (shaky cam de merde) mais ils sont contrebalancé par l'inventivité dont ils ont fait preuve, là aussi pendant les poursuites, pour preuves ces superbes scènes en plongée, d'une maîtrise qui force le respect.
L’antihéros et son mystérieux antagoniste que l'on suit pendant tout le film offrent tous deux une belle prestation. Là aussi on pourrait pester contre le minimalisme des détails en rapport avec celui qui fait chanter le personnage principal. Mais à côté, la proposition est assez alléchante pour qu'on lui pardonne cela, d'autant qu'expédier assez brièvement ce qui concerne notre bad-guy de service, permet de préserver le rythme d'une efficacité remarquable.