Entre philosophie mystique & manipulations politiques, ce drame nous laisse un amère goût d’inachevé

La vie d’un sénateur s’en retrouve bouleversée suite à l’arrivée d’un mystérieux guérisseur aux pouvoirs extraordinaires (ayant permis la guérison de la leucémie de son fils). Grégory Wolfe, curieux personnage, intrigue et questionne. Charlatan ou samaritain ? Les nombreuses pistes et éléments viennent semer le trouble, aussi bien auprès du sénateur que des spectateurs.


Second-long-métrage pour le réalisateur australien Simon Wincer (D.A.R.Y.L. - 1985 & Sauvez Willy - 1993) qui réalise ici un film fantastique vaguement inspiré de Raspoutine et où il est question de philosophie mystique et de manipulations politiques. Il en résulte un film à la fois intriguant et curieux, imparfait et plombé par beaucoup de zones d’ombre. Le personnage central reste et restera un grand mystère, fin manipulateur ou ange céleste, déséquilibré mental ou simple magicien ? L’ambiguïté plane constamment tout au long du film et nous n’aurons pas toutes les réponses à nos questions.


Côté distribution, Robert Powell campe à merveille cet illusionniste, face à un David Hemmings (Blow-Up - 1966) plus en retrait, mais que l’on prend plaisir à retrouver. Il n’est pas surprenant d’apprendre que le rôle de Grégory avait été initialement écrit pour David Bowie tant la ressemblance physique entre les deux est flagrante.


Harlequin (1980) est un drame fantastique qui nous laisse un amère goût d’inachevé. Une intrigue intéressante mais qui parait brouillonne face à une mise en scène pantouflarde.


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« Tu es une marionnette, tu es aussi inefficace au gouvernement que tu es impuissant au lit. »


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le 2 avr. 2021

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RENGER

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