Après The Empire of Corpses, il s'agit de la deuxième adaptation d'un roman de Satoshi Itō, par une équipe différente toutefois. On y reconnaît tout de même des thèmes proches, notamment ce questionnement de la conscience des personnages dans un contexte d'anticipation où l'assistance technologique est omniprésente et sert activement à uniformiser la population pour maintenir la santé et la paix, dans un monde où les guerres ont dévasté l'humanité. Une agente de l'organisation assurant le contrôle rejette ce futur sans liberté, ni personnalité, et cultive sa singularité envers ce système utopique. Son ressentiment nimbe le récit d'une aura mélancolique, à mesure qu'elle enquête sur les zones d'ombre de ses amies victimes de cette vie par procuration. En parallèle, un hacking mondial engendre une vague de suicides qui remet en question cette biopolitique. L'animation est assurée par le studio 4°C, et se révèle très classique, avec pas mal de CGI dans l'action. Involontairement, les environnements en 3D correspondent à cette société aseptisée, avec une esthétique très rose. Comme pour The Empire of Corpses, même si l'intrigue y est plus concise, le rythme est léthargique, avec de longues phases verbeuses et philosophiques, et un Yoshihiro Ike peu démonstratif musicalement.