Ce conte de fée combinant les univers de Lewis Carroll, de Perrault, de Dickens et de Tolkien captive des millions de lecteurs de tous âges depuis 1997, date du premier volume d'une série immédiatement devenue best-seller mondial, générant une véritable harrypottermania. Cette série de livres n'est pas comme je le croyais lorsque j'ai découvert ce film à sa sortie, aussi ancienne que l'oeuvre de Tolkien ou de Lewis Carroll, mais bien écrite à notre époque par une romancière anglaise très imaginative. En même temps, je crois qu'il n'y avait qu'une Anglaise pour écrire ce genre de littérature, car c'est très anglais. Mais il n'est point besoin d'avoir lu les livres pour apprécier les exploits de ce petit magicien débrouillard, c'est d'ailleurs ce que j'ai fait, je n'ai lu aucun des romans et je reçois donc les films comme un spectateur lambda, de façon neuve et objective, non comme un fan qui par indulgence peut passer sur des défauts ou au contraire peut trépigner parce qu'un passage aura été supprimé ou modifié.
Heureusement, des défauts, il y en a très peu dans ce premier volet, et même dans le second, la lassitude ne pouvant venir qu'avec les suivants. Je crois quand même qu'il faut être très fan et plutôt jeune pour vraiment se passionner pour cette saga, mais dans mon cas, j'ai bien aimé cet univers très fourmillant, très dépaysant et qui joue habilement sur un imaginaire inventif et surnaturel, ainsi que sur des personnages attachants ; tout ceci est servi par des Fx très bien utilisés, par une mise en scène impeccable et soignée, et une jolie musique à mystère de John Williams. Bref, c'est le premier film au design très caractéristique d'une saga au succès planétaire bien mérité.