La saga Harry Potter est une des premières sagas cinématographiques à avoir eu autant de long-métrages au cinéma ainsi qu'une énorme fanbase qui lui est toujours fidèle. Comme beaucoup d'entre vous, j'ai grandi avec Harry Potter et c'est une des sagas cinématographiques qui m'aura marqué dès mon enfance. Aujourd'hui, étant donné que je me fais un marathon Harry Potter (+ Les Animaux Fantastiques ), je me suis dis que c'était le bon moment pour parler du premier opus de cette saga. Toute saga a un commencement, que ce soit un bon ou un mauvais commencement, mais on est face à un très bon commencement. Ce premier opus a quelques problèmes mais c'est un très bon long-métrage travaillé qui a su placer les bases de la saga au cinéma.
Harry Potter (Daniel Radcliffe) est un jeune enfant orphelin qui vit un cauchemar avec les Dursley qui sont la seule famille qu'il lui reste. Lorsqu'il apprend qu'il a l'occasion d'aller au collège Poudlard, l'école de Sorcellerie, c'est une chance pour lui d'echapper au cauchemar qu'il vit chaque jour et de découvrir un nouveau monde qui lui est inconnu. C'est un bon personnage principal pour ce long-métrage. On découvre le monde des sorciers de son point de vue mais c'est aussi un personnage attachant de part sa personnalité et de ce qu'on le voit traverser avec les Dursley. De plus, plus on apprend certains éléments de son passé et du pourquoi tout le monde semble le connaître et plus on a envie d'en savoir plus sur son passé. A part ça, j'admets que le coup d'en avoir fait une espèce de Cendrillon qui doit faire toutes les corvées de la maison et qui a la chance de pouvoir quitter cette vie est aussi une bonne idée. La seule différence, c'est qu'Harry ne va pas au château de Poudlard pour trouver le prince charmant, juste pour découvrir un nouvel univers et se sentir à sa place dans celui-ci. En tout cas, c'est un très bon personnage principal pour ce long-métrage.
Ron Weasley (Rupert Grint) est un jeune sorcier qui rentre aussi en première année au collège Poudlard. Il peut paraître détestable à certains moments, surtout avec Hermione mais il peut aussi être sympathique à certains moments malgré sa forte personnalité. Et puis, on sent qu'il a une petite fierté masculine à vouloir prouver à Hermione qu'elle n'est pas parfaite, chose qu'on comprend en se mettant à sa place. A part ça, c'est un ami sympathique sur qui Harry peut compter quand il a besoin d'aide.
Hermione Granger (Emma Watson) est une jeune sorcière qui rentre aussi en première année à Poudlard mais qui a souvent tendance à prendre la grosse tête à cause de son intelligence qu'elle adore montrer. Attention, elle a beau être mignonne, plus attachante que Ron et intelligente au point qu'Harry n'aurait pas pu aller loin sans elle, ça n'empêche pas qu'elle est un peu énervante au début avec son envie de montrer qu'elle connaît tout. Heureusement, son évolution et son amitié avec Harry et Ron la rendra moins sûre d'elle et plus attachante qu'au début du long-métrage.
Drago Malefoy (Tom Felton) est un garçon détestable qui aime prendre tout le monde de haut parce qu'il est riche et fait partie des Serpentards. C'est un snob mais un snob avec de la classe et un peu plus intéressant à suivre que Dudley (qui fait pathétique à coté). Il est difficile de dire si c'est un ennemi d'Harry ou un rival mais j'aurais tendance à le voir plus comme un rival. Le but de Drago est juste de montrer à quel point il est supérieur à Harry et il n'hésite pas à mettre Harry dans la mouïse pour qu'il le prouve. Ce n'est peut-être pas un personnage que j'adore mais c'est intéressant de le voir comme un rival pour Harry. Et puis, on ne peut pas avoir que des amis à l'école, il faut bien qu'on ait des personnes qu'on déteste.
Albus Dumbledore (Richard Harris) est le directeur du collège Poudlard et c'est une personne qui semble beaucoup connaître l'histoire d'Harry sans vouloir lui dire quoi que ce soit. Il fait beaucoup de favoritisme pour Harry et les gryffondors mais c'est un directeur qui fait de son mieux pour veiller sur l'école et pour veiller sur Harry. Il prend sûrement soin de lui à cause de ce qu'il a traversé et parce qu'il sait les capacités qu'Harry peut avoir en lui. Je sais qu'on nous expliquera ça un peu mieux dans la suite mais, en attendant, ça reste un directeur sympathique qui gère son école en faisant de son mieux.
Rubeus Hagrid (Robbie Coltrane) est le garde-chasse de Poudlard et il est chargé de veiller sur Harry en l'aidant à se préparer à entrer à Poudlard. C'est un personnage adorable mais qu'il vaut mieux ne pas énerver car il peut aussi être menaçant. En tout cas, c'est un grand ami en qui Harry peut avoir confiance. C'est probablement le personnage le plus attachant de ce long-métrage.
Le professeur Rogue (Alan Rickman) est le professeur de potions de Poudlard et c'est un homme assez sombre qui semble cacher certaines choses. Ce personnage arrive à être intriguant et arrive à nous faire demander ce qu'il cache exactement comme secret. En tout cas, c'est un personnage qui fonctionne très bien ici, surtout dans le fait qu'il semble détester Harry sans qu'on sache pourquoi.
Le professeur Quirrell (Ian Hart) est le professeur de défenses contre les forces du mal de Poudlard et c'est un homme assez réservé et timide qui béguait beaucoup. C'est un professeur qui semble assez discret et on a du mal à le voir autrement.
Le professeur McGonagall (Maggie Smith) est la directrice des Gryffondors et c'est une professeure sévère malgré qu'elle n'ait pas l'air méchante. Elle ne fait que son travail de professeur malgré que certaines de ses punitions soient trop sévères, mais c'est un bon professeur pour le collège Poudlard et elle le prouve.
Neville Longdubat (Matthew Lewis) est un nouvel élève du collège Poudlard qu'on pourrait qualifier de victime du long-métrage. Franchement, Harry a beau avoir souffert avec sa famille, on a réellement l'impression que Neville passe pour le personnage le plus pathétique du long-métrage, ce qui est un peu triste pour lui. Cependant, il arrive aussi à être drôle à un ou deux moments et on sent qu'il a de bonnes intentions derrière sa naïveté.
Olivier Dubois (Sean Biggerstaff) est le capitaine de l'équipe de Quidditch des Gryffondor et il cherche un attrapeur pour son équipe. C'est un petit personnage mais il est plutôt sympathique et c'est un bon gardien dans ce sport.
Rusard (David Bradley) est le concierge de l'école et ce n'est pas un personnage très important mais c'est un concierge qui prend son travail au sérieux tout en ayant une personnalité assez drôle et effrayante (surtout effrayante ici). Ici, on ne retient que son rôle de concierge et gardien de l'école mais on sent qu'il s'investit vraiment dans ce rôle (sûrement dû à l'acteur qui est très bon).
La famille Dursley, composée de l'oncle Vernon (Richard Griffiths), la tante Petunia (Fiona Show) et le neveu Dudley (Harry Melling), est une famille détestable qui passe son temps à maltraiter Harry et à le prendre pour l'esclave de la maison. On comprend pourquoi Harry veut partir quand on voit la manière dont il le traite, ce sont bien les pires moldus qui existent dans ce monde (mais dans notre monde, ils auraient de la concurrence). En tout cas, c'est une famille utile pour motiver Harry à partir de chez eux, à juste titre. Le plus insupportable étant Dudley qui est un gosse pourri-gaté par ses parents et qui n'hésite pas à s'en prendre à Harry par pur plaisir, il y a des claques qui se perdent. En tout cas, c'est plaisant de voir Dudley dans des situations gênantes, il obtient ce qu'il mérite pour son comportement. Après, il faut admettre que c'est une famille difficile à supporter mais aussi contre qui lutter car ils savent être menaçants à certains moments.
En terme de symbolisme, il y a beaucoup de travail bien exécuté. En effet, entre Poudlard et l'univers des sorciers qui est une chance pour Harry de trouver sa place dans ce monde et les amis qu'il se fait et qui lui permet d'avoir du vrai soutien. Sinon, il y a aussi ce que représente Harry pour les Dursley et qui justifie leur comportement envers lui. Si les Dursley maltraitent Harry, c'est justement parce qu'ils savent que c'est un sorcier et qu'ils les considèrent comme des monstres. Alors oui, c'est très classique mais ça fonctionne bien. Il y a aussi ce que représente le nom d'Harry Potter pour le monde des sorciers, le garçon qui a accompli une chose que beaucoup croyaient impossible. Bref, le symbolisme est très efficace et développe mieux les personnages pour les spectateurs.
La mise en scène est très bien travaillée. On ne dirait pas mais Chris Colombus savait faire de la bonne mise en scène quand il le voulait, et c'est le cas ici. Ici, la mise en scène nous aide à comprendre ce qui se passe sans qu'on ait besoin de dialogue pour nous expliquer et à renforcer la tension envers les personnages. D'ailleurs, quand on regarde le long-métrage une deuxième fois, on se rend compte que Chris Colombus avait semer des petits indices sur le véritable ennemi sans que le spectateur s'en rende compte. Bref, la mise en scène est de très bonne qualité.
Parlons de l'univers. Quand on parle d'Harry Potter, la première chose qui nous vient à l'esprit est l'univers très riche qu'il nous montre et ce premier opus de la licence nous montre pas mal d'élément intéressants de l'univers qui nous donne envie d'en voir encore plus. On est déjà bien gâtés avec la magie, les différents lieux qu'on explore avec Harry, les sortilèges et les créatures mais on ne peut s'empêcher d'en demander encore plus. En tout cas, l'univers est magnifique et il est réussi vu qu'il donne envie d'en voir encore plus sur cet univers.
En terme d'évolution, on peut voir que nos trois personnages principaux évoluent bien au fur et à mesure de cette aventure. On a Harry qui a trouvé un véritable chez lui où il se sentait de mieux en mieux avec des personnes qu'il aimera retrouver à l'avenir, Ron qui apprend à mettre sa fierté de coté afin de se faire des amis et Hermione qui met son intelligence de coté pour se faire des amis. Donc, on peut voir que nos trois personnages ont évolué à travers cette histoire, surtout Harry qui a trouvé un endroit qu'il considère comme sa maison maintenant.
Si nous parlions des règles de cet univers ? Apparemment, il y a certaines baguettes qui ne correspondent pas à certains types de sorciers quand on voit qu'Harry met du temps à trouver la bonne baguette. Je sais que cette règle sera un peu annulée dans les suites (ce qui est un peu dommage sans être dramatique) mais c'est une règle intéressante de l'univers des sorciers. Il y a aussi le Quidditch avec ses propres règles de jeu mais ça apporte des règles intéressantes par rapport à l'univers tout en apportant des limites à la magie.
Harry Potter reçoit une lettre qui l'invite à venir à rejoindre le collège Poudlard, une école magique de sorcellerie, et il décide de s'y rendre. Une fois sur place, il découvre un nouveau monde qui le fascine mais il découvre aussi que certaines choses étranges se passent dans ce monde et il compte bien éclaircir ce mystère. C'est une histoire intéressante à suivre pour son univers mais aussi pour voir ce qu'Harry va découvrir de ce monde.
En terme d'émotion, ce n'est pas une émotion qui donne envie de pleurer mais on arrive à être touché par certains personnages en fonction des scènes. Sincèrement, il y a quelques petits moments d'émotion qui fonctionnent bien, y compris pour Harry qui découvre ce que ça fait d'être un enfant « normal » (même si c'est dans un monde magique). Bref, l'émotion n'est pas exceptionnelle mais elle est assez réussie.
Si on oublie le jeu d'acteur de nos personnages principaux qui n'est pas exceptionnel mais assez imparfait, les autres acteurs s'en sortent plutôt bien. Alan Rickman est très bon en Rogue, Ian Hart s'en sort bien en Quirrell, Richard Harris est bon en Albus Dumbledore et Robbie Coltrane est excellent en Hagrid. Le reste du casting s'en sort aussi très bien dans leurs rôles, ils sont pratiquement tous investis.
Le long-métrage démarre Albus Dumbledore qui éteint tous les lampadaire de Privet Drive grâce à un objet magique qu'il possède. Après cela, le professeur McGonagall le rejoint ainsi qu'Hagrid qui transportait Harry jusqu'à cette maison. C'est une très bonne introduction qui nous donne envie d'en savoir plus sur Harry Potter, sur le pourquoi il est là et sur la suite de l'histoire.
Si nous parlions un peu des costumes ? Ils sont assez sympathiques dans l'ensemble et on sent qu'ils ont été travaillés pour ce long-métrage. Certes, ils peuvent paraître simples aujourd'hui mais ce sont réellement des costumes bien travaillés dans la majorité y compris pour les différentes créatures qu'on voit.
Concernant les effets spéciaux, laissez-moi vous rappeler que ce long-métrage est sorti en 2001 et que les effets spéciaux n'étaient pas aussi excellents que la majorité des films d'aujourd'hui. Cependant, même pour 2001, ce long-métrage a plutôt bien vieilli et nous offre des effets spéciaux de bonne qualité.
Le rythme a été bien géré dans l'ensemble. Il faut savoir que ce long-métrage dure près de 2h32 mais ils réussissent à nous présenter l'univers tout en nous apportant quelques éléments intéressants de l'intrigue. Bref, le rythme est assez bien géré dans l'ensemble de ce long-métrage.
Les musiques sont de très bonne qualité. John Williams a su nous faire de magnifiques musiques qui donnent envie de les réécouter en dehors du long-métrage mais qui arrivent aussi à bien raconter ce qui se passe à l'image. Donc, on peut dire que les musiques sont très qualitatives.
Ce long-métrage apporte une belle fin pour Harry et ses amis. L'année scolaire est peut-être terminée mais Harry semble avoir trouver sa place dans le monde des sorciers tout en apportant un dernier moment touchant avec Hagrid. Bref, c'est une belle fin pour ce long-métrage.
En terme de tension, on ne peut pas dire que ce long-métrage n'est pas efficace. En effet, il y a pas mal de scènes qui réussissent à faire peur pour Harry ainsi que quelques scènes pour ses amis. Mais bon, la tension reste efficace et elle fait plaisir à voir.
Une chose intéressante dans ce long-métrage, c'est la dualité entre Malefoy et Harry qui nous est montré. C'est à partir de cette dualité qu'on se demande si ils sont rivaux ou ennemis. En tout cas, cette dualité est bien mise en scène dans ce long-métrage.
Concernant les décors, ils sont très bien travaillés. En effet, la majorité des décors sont travaillés et arrivent à nous faire croire que les lieux existent tout en étant soignés. Franchement, les décors sont de toute beauté quelle que soit la scène.
En terme d'inattendu, il faut avouer que ce long-métrage arrive à nous surprendre sur certains points. En effet, il y a certains moments qui arrivent à surprendre le spectateur et c'est une bonne chose de nous donner de l'inattendu.
On a parlé des décors mais on a aussi quelques beaux paysages de Poudlard et de certains lieux qui sont très jolis à voir. Il n'y en a pas énormément mais ce sont des paysages de bonne qualité qui nous sont montrés ici.
Au passage, je ne devrais pas parler de la suite, mais là, c'est sympathique de voir qu'il y a quelques easters eggs sur les prochains Harry Potter (comme la tante Pétunia qui arrivera dans le troisième opus).
En terme d'humour, ce n'est pas à un niveau exceptionnel mais il y a quelques situations qui arrivent à être assez drôles. Même certaines réflexions de Ron réussissent à faire sourire.
Commençons par une scène en particulier. Non pas que je déteste la scène dont je vais vous parler, mais comment la magie peut-elle agir ainsi avec Harry ? Il suffit qu'il soit en colère ou qu'il a peur pour que la magie opère apparemment, ce qui n'est pas vraiment cohérent. Attention, la scène où Dudley se retrouve enfermé dans la cage reste une scène qui fait plaisir à voir pour le personnage détestable qu'il est, mais on a jamais l'impression que la magie s'opère de cette façon avec les autres. Et ne me sortez pas le coup de « c'est comme la force, Harry doit plus de magie que n'importe qui en lui » car ce n'est pas une excuse et la magie n'est pas forcement dans le sang (preuve avec Hermione qui est née de parents moldus, même si on l'apprend dans le deuxième opus). Enfin bon, même si cette scène fait plaisir à voir, ça créait quelque chose qui ne semble pas imaginable.
Malheureusement, ce long-métrage possède quelques incohérences quand on fait attention. Par exemple, comment ça se fait que les personnages entendent Rusard partir avec Miss Teigne, sa chatte, alors qu'ils sont à plus de 15 mètres de lui et séparés par une porte tout en voyant que Rusard se déplace assez discrètement. Franchement, c'est à se demander si ils n'ont pas une ouïe très fine (ce qui n'est pas impossible mais difficile à croire). Et sinon, on a Lee Jordan qui est doublé par une femme en français alors que c'est un garçon. Alors oui, c'est un détail mais ça reste une incohérence qui perturbe un petit peu quand on fait attention.
On ne va pas les juger trop sévèrement étant donné que ce sont de très jeunes enfants mais on sent qu'ils ne s'investissent pas totalement dans certaines scènes. On voit bien qu'Emma Watson débute dans le cinéma quand on voit son jeu d'acteur avec lequel elle a un peu de mal et Daniel Radcliffe ne semble pas totalement dans le rôle dans certaines scènes. Rupert Grint est celui qui s'en sort le mieux des trois avec ses expressions. Après, ce sont des enfants qui débutent alors on peut leur pardonner qu'ils ne soient pas exceptionnels dans leurs rôles.
En terme d'inutile, on a une scène qui était largement dispensable dans ce long-métrage, c'est le moment où Harry et Ron arrivent en retard. Alors oui, harry a sûrement dû passer la meilleure nuit de sa vie quand on voit ses conditions de vie chez les Dursley, mais était-ce réellement utile de mettre une scène où on les voit tous les deux en retard ? Surtout que cette scène n'apporte pas grand chose au long-métrage ou aux personnages. Il aurait mieux valu enchaîner par la scène avec Rogue au cours de potions.
Parlons de la mise en scène du flash-back du passé d'Harry. La mise en scène de cette scène est assez étrange. Tout le flash-back tourne au ralenti et c'est à ne pas comprendre pourquoi. Au pire, ça passe pour certaines actions mais ça fait bizarre de voir que le flash-back défile au ralenti.
Au passage, on est d'accord pour dire que le plan des trois têtes de Touffu qui grogne a été recyclé ? C'est un détail mais en mettant les deux plans cote à cote, vous vous rendrez compte que le plan est exactement le même. Mais bon, c'est un détail qui importe peu aussi.