C'est le cœur meurtri qu'Harry retourne chez son oncle et sa tante durant l'été, mais assez vite, par le biais d'un elfe peu discret et maladroit, il apprend qu'un grand danger l'attend dans l'hypothèse d'un retour à Poudlard...
Si je garde une affection toute particulière pour les quatre premiers opus de la saga Harry Potter, celui-là a toujours été mon favori, le découvrant au ciné et marqué (notamment) par l'image de l'araignée géante. Chris Columbus réussi un petit tour de force avec ce second volet, il garde intacte la magie du premier, tout en apportant une petite touche de noirceur et continuant d'explorer le personnage de Voldemort, toujours sans corps mais omniprésent, dont l'âme meurtrie plane tout le long sur le récit. Columbus continu de doucement faire grandir ses jeunes héros, tout en donnant de l'importance à toute une galerie de personnages gravitants autour d'eux, des professeurs aux autres élèves en passant par quelques nouveaux venus.
Dès le début j'ai retrouvé la magie de cet univers, j'adore toujours autant les passages chez la famille de Dudley puis, fidèlement au livre, les bonnes idées jaillissent peu à peu, que ce soit Dobby, la voiture volante, le génial Gilderoy Lockart, le sombre Lucius Malefoy puis toujours cette tendance chez nos trois héros à se retrouver là où il ne faut pas être. Et ça marche ! L'univers si génial et riche de J.K. Rowling est toujours bien exploité par Columbus qui continue de l'étendre un peu. Alors, j'ai toujours un peu plus de mal lors de certains passages où le côté enfantin est un peu trop présent et surtout très sur-appuyé, mais bon, rien empêchant non plus de rester attaché aux personnages et l'univers et de suivre leurs aventures plaisir. On retrouve toujours dans cet univers de contes plusieurs thèmes universels, ici c'est avant tout le racisme et l'intolérance, symbolisé par l'aryen Drago Malefoy, ainsi que ceux de sa "maison", souhaitant créer une élite en éliminant ceux qui n'ont pas le bon sang. Columbus maîtrise totalement son sujet, sachant prendre son temps pour bien mettre en place son atmosphère, alternant entre magique et sombre, et prenant le temps de développer l'univers et les personnages.
La reconstitution est toujours l'un des points forts du film, permettant de nous immerger au cœur de Poudlard de la meilleure des manières. Le côté nostalgique est aussi fortement présent, éprouvant toujours le même plaisir de gosse devant des scènes qui m'ont marqué et qui sont vraiment bien foutues, que ce soit le final, la séquence dans la forêt, les souvenirs de Jédusor, chez les Serpentard ou dans la voiture volante. Après Star Wars ou Indiana Jones, John Williams rajoute une autre grande saga à son tableau de chasse et sa partition sublime cet univers et sait se faire marquante. Et puis, on ne le dira jamais assez mais Alan Rickman est génial ! Il incarne toujours Rogue à la perfection, d'ailleurs toute la vieille garde britannique est au top et on peut admirer une dernière fois l'irlandais Richard Harris dans son dernier rôle. Dans le même temps les jeunes acteurs prennent toujours plus d'assurance tandis qu'un méconnaissable Kenneth Branagh apporte une petite touche de fantaisie qui est clairement la bienvenue à son personnage, apportant par la même occasion une petite touche d'humour.
Et on reprend le Poudlard-Express pour une seconde aventure, continuant d'explorer l'univers de J.K. Rowling sublimé par Chris Columbus. Celui-ci continu dans la lignée du premier opus et livre un épisode mémorable, où l'ombre de Voldemort plane toujours de plus en plus tandis que nos héros commencent à se rendre compte du danger qui les attend d'ici la fin de leur scolarité.