Like a babbling, bumbling band of baboons !
Une purge. L'un des meileurs bouquins de la saga, démantelé par une adaptation plus que foireuse : ou comment compresser au maximum un pavé riche de 700 pages, pour le faire rentrer dans l'écrin trop étriqué d'un film de moins de trois heures.
Toute la magie de l'univers passe à la trappe, ces petits détails qui font le charme du monde de Harry Potter, et qu'Alfonso Curaon avait bien recréé dans le troisième film : ici au contraire, c'est une intrigue plate mais menée tambour battant, parce que pas le temps de faire des pauses. Même pas le temps de montrer la coupe du monde de Quidditch, ni Rita Skeeters en animagus, ni le retour de Dobby, ni ... bref, c'est bâclé, on bâille, c'est une purge j'vous dis !
Les effets spéciaux sont cradingues (Krum-requin, haha !), la tension dramatique est au point mort, et les acteurs jouent comme des patates mal cuites. C'est raciste et cliché, mention spéciale à la caricature des Bulgares/Russes/Slaves/Nordiques/Soviets/Vikings/Brutes-de-la-banquise ... au fait, les gars de Durmstrang, ils doivent arriver dans un SOUS-MARIN, et pas un remake cheap du Black Pearl !
Bref, un épisode dispensable dans la longue série des « Harry Potter contre la 83ème réincarnation de Voldemort ». Au passage, cette fois-ci, l'affreux-pas-beau revient pour de bon à la vie ... il décroche du même coup la palme d'or du méchant le moins effrayant de l'histoire de cinéma, puisqu'on s'est visiblement contenté de faire copuler Ralph Fiennes avec un iguane, puis de blanchir le tout à la Javel. Êrk, c'est pas beau ...
Côté musique, John Williams n'est plus là, et cela se ressent : c'est de la bouillie auditive.
On pleure devant ce quatrième opus, mais rassurez-vous ... l'adaptation du tome 5 tombe encore plus bas !