Alors que les précédents films réalisés par David Yates étaient loin de combler mes attentes de spectatrices, surprise, celui-ci se révèle à la hauteur. Plutôt bien rythmé, impressionnant et non dénué d'émotions, Harry Potter et les Reliques de la Mort, partie 2 fini agréablement la saga.
Après avoir choisi de diviser le septième tome de la saga pour en faire deux films et tandis que la première partie me donnait par moment la désagréable impression de faire du sur-place, ce deuxième volet se concentre sur le duel final entre les forces du bien et celles du mal et est surtout l'occasion de la confrontation tant attendue entre Harry et Voldemort.
Hormis quelques scènes franchement ratée (celle dans l'au-delà entre Harry et Dumbledore qui casse le rythme du film et se révèle trop verbeuse), l'ensemble tient bien la route. Quasiment tout les personnages de la saga sont présents, ce qui permet de mettre un point final à leur histoire et au spectateur de « faire ses adieux » à chacun. Le très beau flash-back sur le passé de Rogue permet enfin au personnage d'occuper la place qu'il mérite, celle d'une véritable figure tragique. La musique d'Alexandre Desplat est réussie, et notamment la surprenante ouverture sur un chant de femme, mélancolique à souhait. Un intéressant jeu de miroir est mis en scène entre Harry et Voldemort lors de leur duel final, chacun reproduisant à l'identique les mouvements de l'autre. L'effet est si réussi qu'on regrette que Yates n'ai pas poussé plus loin dans cette direction.
La dernière scène qui voit les trois héros se retrouver 19 ans plus tard sur le quai 9 ¾ pour faire embarquer leurs enfants serre la gorge à tout fan de la première heure en jouant sur notre nostalgie. Car la musique jouée n'est autre que celle composée par John Williams pour L'école des sorciers et qui accompagnait le départ du train après la première année à Poudlard. Et quoi de plus naturel que de clore la saga sur les visages adultes de Harry, Hermione et Ron, ses personnages que nous avons vu grandir en même temps que nous ? Une jolie façon de boucler la boucle.