C'est drôle : j'ai l'impression que je pourrais faire exactement la même critique pour chaque film de Lasse Hallström que tout le monde n'y verrait que du feu ! Cela dit, quelques éléments me poussent ici à l'indulgence. D'abord, aussi émouvante soit l'histoire, je voyais mal comment Hallström et son scénariste allaient pouvoir construire un récit entier autour
d'un chien perdant son maître et lui restant fidèle jusqu'à sa mort.
Or, je dois reconnaître qu'ils ne s'en tirent pas trop mal, proposant une œuvre mignonnette mettant bien en valeur la relation très forte entre les deux protagonistes principaux, autour desquels gravitent des seconds rôles tous plus gentils les uns que les autres (Bisounoursland n'est pas loin), le tout se regardant sans déplaisir malgré les lourdeurs (ces notes de piano omniprésentes : pitié!!). Au final, le spectacle a beau être des plus convenus et la réalisation académique (l'ami Lasse a toutefois fait bien pire), la belle sobriété de l'interprétation, une certaine sensibilité et émotion font de « Hatchi » un spectacle familial honnête, sortant les violons avec beaucoup trop de constance, mais fréquentable. Pourquoi pas.