Ou quand la colère change de camp

Cela me semblerait ridicule de taper sur un film qui arrive à peine à tenir debout avec une patte cassée, mais qui prend les choses avec le sourire de "l'auto-dérision". Mais tout comme Thomas le Lama construit son aventure sur une liste de haters, faisons une petite liste de défauts

-Réalisation éclatée au sol, incapable d'offrir la moindre idée visuelle convaincante, volant tranquillement dans la zone des téléfilms avec un budget ++

-L'acting est un calvaire dont l'enchaînement des acteurs et actrices connues tente de mettre des rustines sur l'ensemble en offrant à peine un sourire. Esteban n'exploite en aucune situation ses qualités dans ce film et Kev Adams devient une parodie de lui-même dans sa forme ultime.

-L'exploitation du thème de la génération YouTube est ridicule, le film étant incapable de proposer une réflexion intéressante sur la question, se contentant des banalités les plus fades.

-Le film est long. Vraiment très long. L'enchaînement de sketchs plombe salement le rythme et les 30 dernières minutes semble interminable tant la formule est déjà éculée depuis... Les 30 premières minutes.

Alors oui c'est facile de taper, et l'équipe n'aura qu'à dire que juger ainsi le film donne raison à leur grande dénonciation sociale. Je ne vois cependant aucun intérêt de s'excuser envers un film condescendant, vulgaire, affreusement méprisant avec son humour aux fraises, et incapable de correctement déconstruire un problème réel de notre société. Le harcèlement en ligne c'est grave, et ce n'est pas l'aventure de Thomas le Lama qui offrira un portrait correct du problème.