J'ai une relation particulière avec Sigur Ros: c'est un groupe qui m'a accompagné pendant des années sans que jamais ne s'amoindrisse la fascination qu'ils m'inspirent. Ils sont à la fois alien, par leur musique si unique, qui semble venir tout droit d'un autre monde, et tellement humains. La voix de Jonsi, les instruments de Kjartan, la rencontre de l'archet et de la guitare, les longs crescendos sont une porte vers un autre monde. Une musique qui demande de la patience et de l'attention et les récompense avec une transe, une expérience mystique.
C'est il y a quelques mois seulement que j'ai enfin pu rencontrer leur musique en personne lors d'un concert maintes fois reporté pendant la pandémie, et l'expérience n'a pas déçu. La salle entière s'est laissée emporter dans l'élan indescriptible de leur musique.
Bon, parlons un peu du film, quand-même. Le documentaire suit une tournée en Islande avec des concerts gratuits donnés dans des lieux parfois assez insolites. Il montre des hommes et femmes authentiques, amoureux de la musique, de la nature et de leur pays. Les images des concerts sont entrecoupées de plans contemplatifs de paysages islandais, de personnes, de scènes de vie. Le film a un regard aimant et optimiste sur une humanité connectée par la musique. Et en même temps me donne envie d'aller me perdre en Islande.
Bref, installez-vous confortablement dans un canapé avec une bonne tisane et une couverture et laissez-vous emporter.