Je ne me rappelle pas avoir vu le film ou bien je l'avais oublié. En tout cas, on est face à un slasher typique des années 80. Un groupe de jeunes adultes ou post-adolescents est confronté à un tueur (ou, dans ce cas, plusieurs tueurs) coincés dans un endroit dont ils ne peuvent pas s’échapper.
Tout rappelle les classiques du genre : notes de synthétiseur minimalistes pour aider à créer une tension, scènes lentes, trèèèès lentes où les protagonistes se rendent d'un point A à un point B en marchant ultra doucement, attendant patiemment (plus que le spectateur d'aujourd'hui) qu’un tueur leur saute à la gueule. Ce qui finira toujours par arriver...
Le scénario contient quelques bonnes idées, comme celle de dévoiler le background des tueurs au début du film. Dommage qu’on n’en apprenne pas plus, car il y avait matière à créer une mythologie au moins aussi intéressante que celle du petit Jason ou que celle (inexistante) d'un Wrong Turn...
La star du film est bien sûr Linda Blair, qui se balade tout le long avec un décolleté mettant en valeur son physique et faisant ce qu'elle peut pour jouer la terreur. Bien que confinée dans un rôle de potiche finissant par dévoiler ses compétences de final girl lors du dernier quart d'heure, ça fait plaisir de la retrouver dans ce genre de cochonnerie.
J’aurais aimé des morts plus violentes et surtout plus gore ; la plupart sont bien trop vite expédiées. Heureusement, la fin est plutôt sympa et parvient à laisser un souvenir plutôt pas mauvais.
Ce n’est certainement pas un classique, même si le film, au fil des années et grâce à la nostalgie, a atteint un statut particulier dans le cœur des amateurs. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour l’apprécier et accepter tous les défauts et clichés inhérents à ce type de production.