Lire l'Article Complet dédié au film Hellboy
Hellboy version 2019 est un cas d’école. Même pas besoin de vous accrocher les paupières afin que vos yeux restent scotchés à l’écran fasciné par ce que vous voyez et dans l’attente de ce que vous allez voir par la suite. Patchwork sans âme, ni audace ou intérêt, Hellboy ne ressemble à rien. Neil Marshall semble dépassé par le projet, ne sachant véritablement s’il doit instaurer une ambiance horrifique ou enchaîner les séquences d’action sur fond de rock pop bruyant et horripilant. Une fois n’est pas coutume, Hellboy ne lorgne pas avec le mauvais goût lors de ses séquences d’action, il l’embrasse telle la terre promise. C’est chaotique au point d’en devenir fascinant. Sans parler de son scénario rudimentaire qui en oublie littéralement d’expliquer les pouvoirs de Nimue the Blood Queen, dont on a toujours pas compris ce qu’elle était capable de faire, à part, rien. Elle ne fait vraiment rien, c’est fascinant. Néanmoins, tout n’est pas dépourvu d’intérêt, car s’il ne possède aucune cohérence artistique, Hellboy est un film qui démontre le talent de quelques techniciens. De la décoratrice plateau en passant par les responsable des maquillages. S’il ne s’en sert à aucun moment à cause de son scénario calamiteux, Hellboy met en avant plusieurs créatures dont Guillermo del Toro ne renierait pas le design. Des créatures vraiment intéressantes et qui ont du caractères visuellement à défauts d’être bien exploitées ou mises en scène. De beaux maquillages, lorsqu’elles ne sont pas en CGI. Et finalement, même en ne faisant qu’écrire un simple article, on a réussi une chose que le film ne réussit pas : avoir un but. Après tout on a réussi à ne pas comparer le chef d’oeuvre de 2004 à cette chose aussi bruyante que fascinante !