Hellboy le démon tordu

Hellboy: The Crooked Man

Nouveau reboot cinématographique du personnage ‘’Hellboy’’ issue de l’écurie Dark Horse Comics.

Dans les années 50, Hellboy (Jack Kesy) et sa partenaire l’agent Bobbie Jo Song (Adeline Rudolph) du BPRD sont en mission d’escorte dans les Appalaches. L’opération va malencontreusement dérayer et le duo va se retrouver isolé dans une petite communauté dirigé par un démon surnommé ‘’L’Homme tordu’’ (The Crooked Man en V.O.).

Avant toute chose, faisons un résumé des faits voulez-vous. Cette énième d’adaptation d’Hellboy est signé Brian Taylor. Vous savez le coréalisateur du ‘’Requel’’ qu’était ‘’ Ghost Rider : Esprit de vengeance’’ (Oui il y avait deux réalisateurs sur ce long-métrage!). Côté tête d’affiche, le successeur de Ron Perlman et David Harbour est Jack Kesy. Vous vous demandez sûrement, mais qui est ce Kesy? C’est l’acteur qui jouait Black Tom Cassidy dans Deadpool 2. Rappelez-vous c’est l’un des détenus que Deadpool côtoie dans la prison.

Bon bref, il est épaulé dans le film d’aujourd’hui par Adeline Rudolph. Vous la connaissez forcément pour être l’un des rôles principaux de la terrible série ‘’Resident Evil’’ de chez Netflix. Dernier élément mais non des moindres, ce nouveau reboot a été coscénarisé par Mike Mignola le créateur du personnage éponyme.

D’emblée disons-le ce projet ne partait pas gagnant pour redonner ces lettres de noblesses au personnage d’Hellboy sur grand écran. Forcément ça n’a pas loupé, ce reboot fonctionne à peine dans son ensemble. Le manque de moyen et d’ambition se fait ressentir à tous les niveaux (C’est du pur série b ça ne fait pas de doute.). Pour dire, le récit entier se déroule dans un boisé sans vie où se retrouve un village lambda. C’est vite dit d’ailleurs puisqu’il est composé que de deux maisons, une église et un manoir.

Bon après, ce choix artistique correspond à la volonté de faire de ce reboot une œuvre bien plus horrifique que ces précédentes itérations. De ce côté, il est vrai qu’on a le droit à une dose marqué de gore, de sang et de nudité. Ce qui fait que l’atmosphère d’épouvante créé ici fait son effet durant une partie de l’œuvre. Je dis une partie puisque l’horreur finit par desservir le récit. Le réalisateur Brian Taylor cherche tellement à pousser les codes de l’horrifique qu’il en oublie un peu de développer une histoire intéressante et captivante. Delà le dénouement en pâtit très clairement et déçoit par son manque d’apogée.

Le personnage d’Hellboy dans tout ça? Et bien Jack Kesy est une pâle copie de ces prédécesseurs sans pourtant être mauvais dans le rôle. Il faut lui donner que le récit ne lui laisse jamais vraiment la chance de se démarquer. Le reste de la distribution quant à eux, ils sont tous plutôt oubliable.

En somme, ce nouveau projet d’Hellboy semble encore une fois être maudit sur grand écran. Bon après ce n’est pas totalement mauvais, c’est surtout terriblement oubliable et dire ça sur un film centré sur le personnage d’Hellboy c’est plutôt triste. En mon sens, ce Hellboy à la sauce 2024 est une curiosité bien singulière qui peut valoir le coup de s’y attarder.

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