Bonne nouvelle, Joachin Phoenix n'en fait pas des caisses comme dans The master et c'est bien. Et puis Scarlett Johansson a une voix à se damner, alors on peut comprendre. Du moins au début.
L'image est superbe. Le travail visuel, le choix des costumes et de la décoration, la musique d'Arcade Fire, nous installent dans une ambiance familière de SF élégante et raffinée. Mais tout cela n'est pas exploité, ou à peine, la voix du système OS n'étant que le prétexte d'une love story aussi niaise qu'interminable. Le scénario s'embarrasse de fausses complexités pour noyer le poisson, mais on n'est pas dupe.
Théodore travaille dans une boîte qui rédige des lettres manuscrites à la place de ceux qui en font la demande. Qu'est-ce que c'est que cette idée ? Ah ouais, c'est parce qu'avec la haute technologie, les gens ne savent plus se parler, ni même écrire, c'est trop pas cool... Sérieux ?
Le reste semble avoir été écrit par la rédaction de Marie-Claire, ou de Elle [ce qui est pire], avec une accumulation de clichés sur l'amour, l'amitié, l'engagement, la réalité, le virtuel, tout ce genre de trucs qu'on se raconte entre amis à la fin d'un repas quand on a trop bu [ou à l'apéro si on boit trop vite], bref des poncifs sans intérêt qu'on n'a surtout pas envie de voir au cinéma.
En plus le film dure des plombes. Ça bavasse tout le temps. On s'ennuie à mourir. "L'amour physique est sans issue" chantait Gainsbourg. On voit qu'il n'a pas connu l'ère numérique !