"But, she and he, part-time lovers"
Forcément quand on lit le pitch, on se demande comment cela pourrait-être traduit à l'écran, comment le réalisateur pourra nous embarquer dans une histoire pas si irréaliste que ça.
Le pari réussi de ce film aura été d'introduire de manière intelligente et astucieuse la relation qui se tisse entre Joaquin Phoenix et Scarlett Johansson: tout de suite, on comprend très vite que la relation va vite au-delà de l'utilisateur et de la machine. Outre la confiance, c'est surtout le caractère intuitif de l'OS, son anticipation et son analyse qui font tomber les barrières. D'expérimentation, on bascule vers une expérience.
Le 2ème pari (plus osé si on peut dire) aura été de faire évoluer cette relation vers quelque chose de plus "charnel" sans pour autant être vulgaire: après l'intimité, l'attachement, l'exploration de l'autre vient forcément le temps de l'attraction. Et ce qui pourrait être une vue de l'esprit, voire une idée tordue/impossible, est parfaitement retranscrit dans ce film.
Retranscrire les variations d'une relation amoureuse demeure complexe tant le genre pourrait paraître éculé et maintes fois déclinés. Alors traiter dans un film d'une relation amoureuse entre un OS et son détenteur...