Her, un cinéma d'amour et d'émotions.
C'est une tristesse émouvante qui nous est dépeinte, une solitude lourde qui anime ce pauvre homme abandonné par sa femme et qui pourtant baigne dans les lettres d'amour qu'il écrit pour son travail. Inattendu, originale, et surtout surprenante, la redemption émane alors d'un programme, un OS matérialisé par une touchante voix féminine, et c'est alors que la vie recommence. La joie refait surface sur un morne visage, les rires pures et innocents renaissent chez un homme qui n'avait plus que des pulsions inassouvies pour se consoler. Mais le bonheur n'arrive jamais seul, trainant toujours derrière lui un poids qui vient toujours frapper au coin du pied, celui d'une réalité plus dure et moins amusante, qui vient briser cette barrière artificielle que Theodore commençait à ériger autour de lui et qui débutait son aveuglement. L'amour à ses raisons que la raison ignore. Pourquoi aimer un programme informatique qui ne deviendra jamais plus qu'une voix, pourquoi même ce programme l'aime-t-il en retour ? La vie est faite d'humains, et pourtant, ce futur peut-être bien prophétique nous déshumanise tous, nous laissant les proies d'une technologie dont on refuse l'éphémérité et la superficialité.