Le but du film "Her" n’est pas forcément d’arracher des larmes aux spectateurs. Pourtant, en m’identifiant au personnage, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps !
Dans un futur proche, Théodore est inconsolable suite à une rupture difficile avec sa femme. Il va découvrir un nouveau système d’exploitation, le OS1, qui a une conscience et une véritable capacité conversationnelle.
Bien que Théodore évolue en solitaire avec pour seule amie son ordinateur, il semblerait que les machines et les robots ne nous éloignent pas de l’humanité, mais au contraire, elles multiplient nos opportunités de ressentir, de nous émouvoir, de vivre... On oublie vite qu'il ne s'agit que d'une machine et on pleure. Pas besoin d’action, pas besoin de sexe, pas besoin de gifles et de câlins. Par la parole et le dialogue, on nous raconte une belle histoire et notre imagination fait le reste.
Si l’histoire et les images sont magnifiques, les actions du personnage sont banales et lentes.Théodore est allongé dans son lit. Théodore marche dans la rue. Théodore prend l’ascenseur. Théodore est à son bureau. Théodore reprend l’ascenseur. Parfois, l’image disparaît totalement en un écran noir pour nous laisser écouter les dialogues. Si vous aimez les films rapides, "Her" n'est pas pour vous.
Il faut voir ce film pour rêver un instant, comme en apesanteur. Chaque mot est pesé et les images sont baignées de poésie. Et quand elles disparaissent totalement, on calque le scénario sur sa propre vie, on s’y reconnait et on pleure d'émotion.