Première incursion dans la mythologie grecque pour les studios Disney qui signent donc en 1997 Hercule, tiré des mythes anciens que l'on connait. Reprenant les grandes lignes des écrits originaux, le film des deux géants Ron Clements et John Musker (déjà auteurs de La Petite Sirène et de l'excellent Aladdin) s'attaque à un scénario mêlant fidélité au mythe, bâclage de certains aspects et nouvelle intrigue plus simpliste comprenant comme il se doit tous les éléments d'un Disney à savoir un méchant, une fille et de la magie.
Le long-métrage réutilise donc une fois encore la recette, se rapprochant donc d'Aladdin avec ses anachronismes sympathiques et ses chansons ici très groovy (les Cinq Muses narrant chaque propos en gospel). Disney en somme très classique dans le fond, Hercule tente pourtant de se démarquer en bouleversant la personnalité de ses personnages principaux : ici, notre héros est une montagne de muscles pas très futé suivant les conseils avisés de son satire d'entraîneur Phil. Quant à sa dulcinée, Megara, elle représente le summum de fourberie et de négativité bien loin des douces princesses d'antan.
Parsemé de séquences très drôles (chaque apparition des sbires d'Hadès Peine et Panique) et de jeux de mots perpétuels, le long-métrage s'avère en soi très réussi, devenant donc clairement une grosse parodie des mythes antiques où chacun en prend pour son grade, des dieux aux mortels. De plus, le film possède une animation exemplaire et des scènes d'action à couper le souffle (le combat contre l'Hydre notamment), chose dont les deux réalisateurs savent faire avec brio. Ainsi, sans être un chef-d'œuvre Disney, Hercule rassasiera tout simplement les jeunes enfants et fera passer un bon petit moment aux plus grands.