Chroniques du Panda, à la quête des calins perdus, volume 6
Comédie romantique par excellence, de ces films délicieusement touchants et drôles à la fois, qu'on peut voir et revoir avec plaisir.
Il n'y a rien de franchement dérangeant, Frears déroule son histoire sans effort (comprendre par là, sans lourdeur, non pas que ce soit fait sans talent).
Léger, voilà exactement.
Bien sûr il est question de rupture, certains passages sont très chargés en émotion voire en douleur, mais à haute dose de cynisme et de Jack Black, on ne peut que sourire même dans les scènes les plus "dures".
On s'identifie aisément, le degré variant selon le spectateur et son état d'esprit au moment du visionnage j'imagine, comme souvent, et comme le souligne une certaine miss Panda Roux, le dialogue permanent du personnage principal avec nous n'est aucunement dérangeant, bien au contraire.
Une complicité s'installe, bien rare avec ce système d'aparté, souvent artificiel.
Des mécanismes usés jusqu'à la corde, les side-kicks losers-geeks, le contexte du magasin de zik relativement vu et revu au cinéma quand même, mais tout cela avec un naturel et finalement un a-propos qui ne laissent aucune place à la sensation fréquente de cliché qu'on peut ressentir.
La structure elle-même est ludique, avec ce principe de listes.
À la fois élément de la personnalité du héros, running gag avec ses 2 amis-collègues, outil de narration. C'est un recyclage intelligent.
La galerie des ex est jouissive, évidemment un peu caricaturale en ce qu'elle essaie de balayer le spectre des petites amies potentielles dans tout ce qu'elles ont d'unique et à la fois tellement familier, l'agréable comme l'insupportable. Mais le regard désabusé que porte ce mec finalement assez paumé et banal sur des copines parfois géniales fait sourire immanquablement.
(et Catherine Zeta-Jones !)
Je ne saurais que trop conseiller, enfin, de le voir à deux tant il est facile de se chicaner avec votre cher(e) et tendre sur les petits détails qui ne manqueront pas d'éveiller quelque écho, à travers la grande diversité des couples évoqués tout au long du film et des relations aussi "classiques" que variées qu'ils entretiennent.