Pour un retraité, on peut dire que Steven Soderbergh ne chôme pas ; The Knick dont il a réalisé, monté et éclairé tous les épisodes, a produit plusieurs séries et films, il est revenu au cinéma avec Logan Lucky ainsi que Paranoia, loin des grands studios, et enfin High Flying Bird, acheté par Netflix avant la sortie en 2019 de The Laundromat.
Mais revenons à High Flying Bird, dont la grande particularité est que, comme Paranoia (que je n'ai pas vu), il a été entièrement tourné avec un IPhone 8, donnant à l'image une omniprésence du grand angle, comme si le tout était légèrement arrondi. Passé la surprise, il faut avouer que ça fonctionne très bien, avec des mouvements de téléphone d'une grande fluidité.
Mais pour le reste, l'histoire, j'avoue que je n'ai RIEN compris ; si, que ça se passe durant une période de lock-out, dont le mot revient des dizaines de fois dans le film, qui correspond à peu près à une grève empêchant au championnat NBA de se dérouler. Ensuite, il y a une brouille sévère entre un agent et son joueur vedette, mais pour le reste, c'est tellement enfumé dans des termes techniques, je ne connais rien au basket, que j'ai totalement décroché.
Pour moi, un film ne doit pas être limitant, tout le monde a le droit de comprendre. Mais ici, si on n'est pas spécialiste du basket, c'est peine perdue. J'ai presque retrouvé le même agacement que pour Ocean's Twelve où les acteurs semblaient jouer pour eux-mêmes, mais là, impossible de paner un seul mot à ce charabia.
Il reste quoi alors ? La réalisation comme je l'ai dit plus haut, et le plaisir de revoir un très bon second rôle du nom de Bill Duke, qui joue un entraineur, ainsi que Kyle MacLahan, ou l'agent joué par André Holland, qu'on connait surtout dans The knick.
Je ne dis pas que c'est mauvais, mais je n'aime pas être exclu d'un film, que je ne déteste pas pourtant. Mais quand il ne semble s'adresser qu'à une certaine catégorie de personnes, je me sens totalement sur le banc de touche.