on ne change pas une équipe qui perd

Je termine (enfin!) cette trilogie High School Musical. J'ai entendu dire que la production avait décidé de sortir cet opus dans les salles de cinéma, donnant donc beaucoup plus de moyens financiers pour faire le film. Si on peut dire qu'on le remarque sur les chorégraphies, qui sont un peu meilleures, ce n'est pas le cas du reste du film, ni des musiques d'ailleurs, qui sont toujours aussi agaçantes.

Comme le veut la tradition chez High School Musical, la première scène résume le vide intersidéral d'idées du réalisateur et des studios. Ils perdent leur match, mais à partir du moment où l'on apprend qu'il reste du temps, on sait déjà qu'ils vont gagner. On tente un peu de nous faire croire à une difficulté à la fin du match, mais encore une fois elle ne sert à rien, n'est pas convaincante, et puis terriblement mal amenée : deux lignes de dialogue pour exposer le problème à surmonter, et deux secondes pour le surmonter sans problème au final (ça me rappelle la série flash). Ils appellent aussi un autre personnage, Rocketman, pour une raison totalement inconnue (en quoi il a fait la différence ?), et il marque. Et c'est fini. Le tout mal filmé et mal joué ; rien qui ne change beaucoup des autres films de toute façon.

Le film traite beaucoup de l'avenir et de l'orientation des lycéens, et on en profite pour nous rabâcher le même thème que dans le premier film : le tiraillement dramatique de Troy entre ses deux passions, le chant et le basket, ce qui donne lieu aux mêmes disputes ridicules avec son père (regardez Billy Elliot, c'est un bien meilleur film sur ce thème du conflit père-fils, avec un fils qui ne va pas totalement dans les attentes de son père).

Bien sûr il finira par trouver une fac parfaite pour ce dont il a besoin, pas loin de sa copine, et où il peut tout faire. Ça sort d'absolument nulle part, mais bon pourquoi pas, ce n'est pas ce qui me gène le plus. Ce qui me gêne réellement, c'est lorsque le film fait croire qu'il est possible d'être très talentueux et d'avoir un avenir dans deux domaines aussi complexes et difficiles que le chant (le spectacle quoi) et le sport (ici le basket). C'est mentir et encourager à la médiocrité. Montrer aussi que tout est possible, que faire des sacrifices ça n'existe pas, que dans la vie on peut tout obtenir et que l'amour est éternel, c'est mentir, surtout pour une production qui se veut "pour enfant".