Vincent Lacoste et Reda Kateb sont incontestablement les personnages remarquables de ce film qui montre les coulisses de nos hôpitaux publics. Plusieurs thèmes y sont abordés et posent questions et c'est la raison pour laquelle je vous invite à voir ce film, plusieurs fois si nécessaire. Le thème le plus évident est la médecine comme elle est enseignée. Et oui, les médecins débutent comme nous tous dans notre métier. Et oui, l'erreur est humaine car ce sont des humains et c'est bien ce qu'il y a à retenir dans ce long métrage. Le médecin est un humain lui aussi et trop lui demander nuit à sa santé... Vous me suivez ? Hippocrate est bien un serment qui dit que ceux qui s'engagent dans cette voie, s'engagent à soigner et non pas à devenir des machines victimes de rouages qui les broient et pour cela, Jacques Gamblin est magistral dans ce rôle de directeur face au dilemme qu'il ne connait trop bien pour l'avoir vécu. Ajouter à ça que le jeune interne (Vincent Lacoste) est son fils montre bien, telle une mise en abyme, combien les sentiments interfèrent et peuvent altérer les jugements. Un serment d'Hippocrate pourrait être créé pour les patients, râleurs, jamais contents... pour qu'ils s'engagent dans ce contrat de confiance avec celui qui les soigne afin d'éviter d'oublier qu'ils veulent être soignés et que respecter celui qui ne leur veut que du bien n'est pas leur ennemi...