Nouvel animé en provenance de l'archipel nippon, Hirume Hine est une jolie perle orientale située entre tradition et modernité.
Tradition désormais affirmée de ces nombreux illustrateurs talentueux qui offrent au spectateur des dessins de toute beauté, en particulier tous les décors réalisés, d'un réalisme saisissant. Je m'émerveille à chaque nouvel animé et contemple tout autant les fonds que les personnages. Ces derniers souffrent ici parfois de quelques déplacements curieux, je songe à l'héroïne en train de courir. Mais bon, ça reste de l'ordre du détail.
Tradition dans la thématique du récit, qui offre la vision d'un Japon qui ne s'est pas coupé de ses racines, que ce soit au niveau de l'univers onirique ou de son architecture ancestrale.
Mais modernité également, avec une histoire constituée de technologie numérique, de réseaux sociaux et de technologies robotiques dans lesquelles les japonais excellent.
L'héroïne, à l'instar du Japon, se situe à la lisière de ces deux mondes. Orpheline de sa mère et vivant auprès d'un père qui semble lointain, elle vit de nombreux rêves qui lui paraissent très réels. Auraient-ils une signification cachée ? C'est ce que le film raconte. Cette jeune fille bien naïve va en apprendre beaucoup sur elle-même, sur son passé, entre rêve et réalité qui ne cessent de s'entrecroiser. Le spectateur pourra d'ailleurs peut-être ressentir quelques difficultés à suivre la narration mais si l'on parvient à s'immerger, la fable est belle.
On n'est certes pas dans l'incroyable magie de Miyazaki mais le voyage vaut néanmoins le détour, ne serait-ce que pour partager ce rêve éveillé...