Dix ans après avoir produit la trilogie de Histoire de fantômes chinois, de 1987 à 1991, Tsui Hark décide de réaliser sa propre version, mais cette fois-ci dans ce qui sera son unique (?) incursion dans le cinéma d'animation, coréalisé par Andrew Chan. Je n'ai pas vu les films originaux, donc j'avoue être arrivé vierge dans cet animé, qui rivalise avec ce que faisait l'animation japonaise à cet époque.
On suit un jeune et timide inspecteur des impôts nommé Ning qui fait son travail dans les contrées lointaines de la Chine. Il est accompagné d'un petit chien nommé Lingot d'or et dont les aboiements sont doublés par Tsui Hark lui-même ! Un soir, ils vont dormir dans un hôtel, et vont croiser des fantômes en lutte contre un arbre démon.
Du haut de ses 82 minutes, Histoire de fantômes chinois est un film d'animation très sympathique, où le rythme est maitrisé, et c'est là que ça rappelle un petit peu le cinéma de Tsui Hark, dont un opus comme The blade a cette même énergie folle. C'est aussi le cas ici, et une leçon de vie pour Ning qui, pour l'amour d'une femme fantôme, va devoir se surpasser et vaincre ses peurs.
Le film est animé en dessin traditionnelle, mais c'est également l'époque où on avait droit à énormément d'incrustations 3D pour représenter les effets spéciaux, les fantômes, les attaques ; il faut dire qu'avec l'épreuve du temps, ceux-ci ne sont pas forcément réussis, car ils dénotent avec les dessins, mais ça donne là aussi une énergie, une puissance, car on assiste quand même à des combats de fantômes. On a aussi droit à des chansons, mais étant donnés qu'elles sont courtes, elles passent.
Cette seule incursion de Tsui Hark dans le dessin animé n'a pas du être couronné de réussite, mais c'est intéressant de voir de l'animation asiatique autre que japonaise, qui en reprend quand même pas mal de codes graphiques, mais qui n'en a pas à rougir.