J'avais envie de le voir depuis longtemps, « charmé » par l'idée de ces histoires enchantées prenant vie dans le monde réel, tout en sachant que je ne pourrais en retirer une réelle satisfaction pour deux raisons : production Disney (un peu) et Adam Sandler (surtout). D'ailleurs, si l'introduction, gentillette, reste convenable, il suffit que l'ami Adam apparaisse pour que l'on comprenne quel sera le ton de la comédie. S'appuyant sur une construction extrêmement bancale, tirant constamment le scénario vers un humour lourdaud ne laissant que peu de place à l'imaginaire, l'entreprise s'apparente presque à un « Sandler Show » permettant à l'acteur de faire tout et surtout n'importe quoi.
Je vais être clair : s'il y a une poignée d'exceptions, je ne trouve en général le bonhomme absolument pas drôle, pire : je ne comprends même pas qu'il puisse faire rire ou devenir à ce point une vedette aux États-Unis. La démonstration est ici juste implacable : non seulement ce numéro n'a absolument pas marché sur moi, mais vampirise tous les seconds rôles, pourtant infiniment plus talentueux que lui, si l'on excepte peut-être Richard Griffiths et surtout Russell Brand, les deux seuls à apporter un peu de saveur au film. Frustration ultime : les fameuses histoires représentent une place fort mineure du récit, et si elles sont plutôt bien faites, elles ne sont finalement pas très bien intégrées, apparaissant plus comme un gadget qu'un réel atout pour le scénario : un comble...
Reste alors l'idée que ces récits
se reproduisent (dans un contexte plus réaliste) dans la vraie vie, amenant quelques sourires et le seul vague suspense quant à leur transposition...
Dommage pour ce joli casting, donc, auquel on laisse difficilement la possibilité d'exister, qui méritait clairement mieux. Bref, une belle occasion de nous émerveiller complètement gâchée par la médiocrité du traitement et une tête d'affiche tirant irrémédiablement « Histoires enchantées » vers le fond, le tout évidemment à base de morale pontifiante sur la famille, le travail, le mérite... Un vrai désenchantement.