Un Choc d'Adrénaline dans une Chasse à l'Homme.

Résumé : Pour arrondir les fins de mois Jim Halsey un jeune étudiant accepte de convoyer une voiture pour éviter des frais. Par une nuit pluvieuse sur la route du Texas sa vie bascule quand il prend un autostopeur solitaire en espérant bavarder un peu. Mais l'autostoppeur sort un couteau mettant Jim au défi de l'empêcher de tuer à nouveau, il comprend qu'il a affaire à un tueur en série, mais parvient à s'en débarrasser.

Histoire : Mal distribué au box-office, et réalisé avec un budget de série B, le film remporte la reconnaissance des cinéphiles. L'acteur réalise une performance de psychopathe d'une intensité redoutable, digne de Nicholson dans Shining, il va même faire peur aux gens de l'équipe de tournage. En France le film reçoit le grand prix du film policier à Cognac, ayant aussi reçu le prix de la critique et le prix spécial de TF1. L'écrivain s'inspire de la chanson culte du groupe The Doors, Riders on the storm, pour écrire l'histoire. C'est le 1er film du réalisateur qui innove à l'époque avec un thriller souvent aux limites de l'horreur, pour devenir l'un des chocs violents du cinéma des années 80. Le suspense unique et les séquences aux dialogues cultes permettent de mettre en place une histoire infernale hors normes et décalé, avec une simple traduction l'autostoppeur. Le film est interdit aux moins de 18 ans dans de nombreux pays et aux moins de 16 ans en France lors de sa sortie en salles.

Équipe : La réalisation de Robert Harmon connu pour Highwaymen, Le peuple des ténèbres. L'écriture d'Eric Red connu pour Pleine lune. Production de Kip Ohman connu pour La mouche et David Bombyk connu pour Witness. Coté casting, Rugter Hauer, connu pour Blade Runner, Ladyhawk la femme de la nuit, C.Thomas Howemm connu pour E.T. et Jennifer Jason Leigh.

Avis : Derrière l'aspect kitsch le film délivre une force terrible, proche de l'horreur, grâce au scénario brillant qui vient chercher intelligemment les émotions puissantes, grâce aux thèmes abordés. Une œuvre majeure, un monument dans l'histoire du thriller d'anticipation, où la terreur demeure omniprésente. Un film génial entre folie et survie qui s'avère à l'époque être une expérience visuelle incroyable.

Critique : Le long générique d'époque engage l'action avec un thème qui propage une ambiance idéale pour débuter l'intrigue. Tout commence la nuit pour entrer dans le contexte qui amène le suspense. Les dialogues se lancent avec la radio sur un style de road-movie sympathique, qui ne tarde pas à plonger dans le sujet pour une parfaite cohérence des événements. La rencontre géniale entre les 2 personnages, laisse grimper la tension avec des dialogues efficaces. Le rythme, la réalisation et les choix se révèlent pertinents en créant une atmosphère puissante grâce à l'aspect décalé du tandem. La violence démarre sur cette introduction culte à grande vitesse, lorsque l'autostoppeur se réveille sur le bitume, il ne pleut plus et le jour arrive.

La violence ne cesse d'augmenter dans des décors parfaits aux effets captivants, car depuis la rencontre, le tueur redouble d'intelligence pour faire craquer sa victime. Le jeu surprenant et la confrontation progressent avec des délires incroyables, comme à la station-service. L'arrivée d'un nouveau personnage relance les dialogues disparus depuis un certain temps avec des événements fous, comme celui de l'innocent aux directions inattendues. L'enquête est sur la mauvaise piste mais les détails sont plus calmes, pour se retrouver dans la réflexion, en maintenant la confusion. Le piège se referme inexorablement avec un récit plus clair, qui continue son côté obscur et délirant. Les effets linéaires et imperturbables s'enfoncent dans une dimension sanglante, dès que l'autostoppeur réapparaît.

La scène du personnage qui passe de la folie à la seule solution que sa raison lui dicte, dans un récit toujours plus passionnant. Une rencontre accélère les hostilités, mais aidé par la providence, on retrouve la fille du bar. Seul contre tous, le piège se resserre dans un enchaînement infernal, qui semble sans issue de fuite ou de survie, quand le tueur arrive. Le coucher de soleil ouvre une nouvelle direction de l'action pour une dernière confrontation dans un calme, qui devient cohérent avec un final attendu. Le tueur garde le rythme lent, dans un ultime rebondissement avec une note positive du héros qui approche le dénouement. Le final sublime s'impose jusqu'au bout de l'action dans un film génial, un chef-d'œuvre du genre. Le concept à base de suspense relance une autre partie pour clore la violence dans un message ultime, pour cette référence des années 80 dans sa catégorie.

> https://youtu.be/o9I6hyyeSsA?si=-EahxikcoPuCqMyi