Tout d'abord j'étais soulagé d'apprendre qu'Uwe Boll n'avait jamais pu poser ses sales pattes sur cette franchise vidéoludique que j'adore depuis sa venue au monde. Seulement voilà, c'est devenu une production Europacorp... et il ne fut même pas question de le concevoir à la façon "Léon" hélas, ils ont un peu loupé le coche. Exit la finesse qui était la base de tous les jeux. Ici, on vous donnera à voir pour l'essentiel des combats au corps à corps à la "Transporteur" et des pauvres gunfights au ralenti à la John Woo, on a connu plus original. Comment standardiser une belle franchise vidéoludique dans le catalogue insipide de la boîte à Besson... ils ne pouvaient pas lui enlever son costard pour le faire se battre torse nu, c'est au moins ça de pris.
Le scénario (ou ce qui y ressemble) ne respecte plus rien hormis peut-être le personnage de Diana Burnwood. Heureusement, Timothy Olyphant n'est au fond pas si mauvais que ça et on retrouve en lui un peu de la classe perdue en cours de route de ce pauvre agent 47 transformé malgré lui en Transporteur (pour le coup c'était la chose à ne pas faire, mais je vous renvoie à la fameuse parodie de Mozinor sur les idées de l'ami Besson, tout est dit). Olga Kurylenko est belle à s'en décrocher la mâchoire, elle en dévoile même plus que nécessaire. Dougray Scott est pareil à lui-même : une endive.