Ils sont légion les films qui traitent de religions, de névroses, de relations familiales, les recenser pendrait autant de temps que de compter les âmes perdues en enfer. Lorsque ces trois thèmes sont mélangés et constituent le point de départ d’un film, on peut légitimement prendre son crucifix à son cou. D’autant plus qu’ « Holy Lands » est l’adaptation par Amanda Sthers de son propre roman « Les Terres Saintes » et que son précédent film, « Madame » ne m’avait pas particulièrement transporté.
Une nouvelle fois, Amanda parvient à réunir un casting hétéroclite, pour le moins original et qui fonctionne parfaitement. Honnêtement, vous auriez parié combien pour qu’un film sorte avec, entre autres, James Caan, Rosanna Arquette et Patrick Bruel au casting ?!
Passé la surprise du casting vient celle de la réalisation, Régis Blondeau nous livre de bien belles images aux cadrages soignés, la lumière aussi est très travaillée et varie beaucoup entre les différents pays afin d’accentuer leurs différences. Le fond est beau, la forme est souvent traitée avec un humour percutant, qui mélange les moqueries façon « Gran Torino » de Clint Eastwood avec l’ironie Juive New-Yorkaise de Woody Allen. James Caan est à pleurer de rire, nous aimerions tous avoir sa répartie pour ne pas se laisser marcher sur les pieds.
Le film est jalonné de murs, que ce soit le mur entre Israël et la Palestine, une porte entre un fils et sa mère, un enclos pour des porcs, la barrière spirituelle, des palissades de peurs…
Tout est simple en apparence, parfois un peu maladroit mais au final, il y a de très belle scènes et pans de réflexions qui vont créer de belles ouvertures qui peuvent faire tomber les murs.