On est envahi par un sentiment dubitatif, entre incompréhension et stupéfaction...
Leos Carax n’avait plus réalisé depuis Pola X (1999), soit plus d’une décennie, autant vous dire que l’on était impatient de voir ce qu’il pouvait nous réserver avec Holy Motors (2012), un film qui n’est pas passé inaperçu à Cannes et pour cause, Denis Lavant (l’interprète principal), incarne une dizaine de rôle à lui tout seul dans un film aussi incompréhensible que fascinant, drôle et repoussant, plaisant et ennuyeux à la fois. En effet, son dernier film ne laisse pas indifférent et s’avère difficile d’accès (autant vous dire qu’il n’est pas conseillé à ce que l’on appelle le "grand public" mais plutôt à une minorité de spectateurs habitués aux films dit expérimentaux façon Lynch ou Cronenberg). Un OFNI cinématographique pas déplaisant à regarder à partir du moment où l’on a réussi à rentrer dans le film et à en comprendre ses tenants et ses aboutissants (ce n’est pas si simple). Au final, on retiendra surtout la capacité à Denis Lavant d’avoir pu incarner autant de personnages (dont le fameux Monsieur Merde déjà aperçu dans le court-métrage Tokyo! - 2008), sans oublier les prestations d’Eva Mendes (tout en retenue et en burqa !) & Kylie Minogue (de toute beauté). En fin de compte, on sera surtout envahi par un sentiment dubitatif, entre incompréhension et stupéfaction.
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