La conquête de l'Ouest

En 1859, un groupe d'arpenteurs va créer une ville nouvelle nommée Horizon, mais ils vont être tués par des Apaches, leurs corps vont être enterrés lors de la construction de cet endroit censé marquer la découverte de l'Ouest. Seulement, la tribu va revenir quelque temps après pour décimer les habitants, dont le mari et le mari d'une femme qui va survivre avec sa fille.

Horizon peut être considéré comme le projet d'une vie pour Kevin Costner ; 4 films sur la conquête de l'Ouest, 10 heures annoncées, l'acteur-réalisateur-scénariste qui met une grande partie de sa fortune, un tournage pharaonique... et tout cela pourrait être mis à mal vu le bide commercial de ce chapitre introductif, et c'est bien dommage.

A travers ses films comme réalisateur, et dont plusieurs de ses films comme acteur, Kevin Costner se veut le seul et unique défenseur du Western à l'ancienne, contre vents et marées, et il faut dire que ces trois premières heures sont impressionnantes, car on y retrouve le souffle des meilleurs films du genre, notamment les plans sublimes sur Monument Valley, mais il y a en même temps une sorte de modestie vis-à-vis du genre, qu'il ne cherche pas à sublimer ni à innover, mais à le montrer à la manière de. Seulement, il met en avant un personnage, Frances Kittredge, brillamment jouée par Sienna Miller et qui en quelque sorte l'âme de premier volet. Femme blessée, meurtrie par la mort de son mari et son fils : la vengeance est là ? Quant à Kevin Costner, dont le personnage apparait au bout d'une heure, il apparait encore comme mystérieux. Dans le reste du casting, il y a Sam Worthington, Luke WIlson, Michael Rooker ou encore Danny Huston, et une interprétation globalement excellente.

Le seul véritable reproche que je ferai au film serait sa séparation en plusieurs parties, de sorte qu'on peut croire qu'on voit une série télé, mais globalement, ces trois heures sont passionnantes, et montrent en germe la naissance de l'Amérique par la violence. D'ailleurs, le film se termine sur un massacre, et on trouve une longue bande-annonce de la deuxième partie qui fait sacrément envie. Le tout avec une musique de John Debney qui rappelle beaucoup ce que faisait Michael Kamen, autre collaborateur de Kevin Costner.

En tout cas, vivement la suite