L'ambition de Ron Howard est d'emblée très claire : réaliser une grande fresque épique dans la lignée d' « Autant en emporte le vent » ou des plus grands John Ford. S'il faut reconnaître que le pari est audacieux et que le rouquin d' « Happy Days » nous offre une mise en scène plus soignée qu'à l'accoutumée, le résultat n'est pas à la hauteur. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir de beaux décors ou de beaux costumes, et encore moins l'ex-couple le plus beau et le plus glamour d'Hollywood, mais encore faudrait-il une histoire à la hauteur, et celle-ci ne l'est manifestement pas.
On est même surpris du manque d'originalité et du côté parfois très poussif d'un récit dont on attendait beaucoup, mais qui s'apparente très vite à une suite de scènes parfois assez décousues voire franchement banales, ne permettant jamais au film de monter en puissance comme il aurait dû. Avouons toutefois que les choses s'améliorent un peu sur la fin à travers cette « course au territoire » fort bien filmée et offrant enfin un peu de passion à une œuvre qui en manquait cruellement jusque-là. Insuffisant toutefois pour sauver « Horizons lointains » d'une dimension hollywoodienne trop imposante et d'un laxisme d'écriture souvent gênant : estimable donc, mais plutôt décevant.