Avec 𝐻𝑜𝑟𝑛𝑠, Alexandre Aja tente d’offrir un mélange de thriller surnaturel et de comédie noire, mais le résultat est loin d’être convaincant. Daniel Radcliffe, pourtant charismatique, se retrouve dans un rôle où son potentiel est mal exploité. Pourtant l'intrigue repose sur une idée intéressante; un homme accusé à tort du meurtre de sa petite amie se réveille avec des cornes lui permettant de forcer les autres à révéler leurs plus sombres secrets. Malheureusement, cette prémisse prometteuse est gâchée par un film qui manque de direction claire.
Le principal problème de 𝐻𝑜𝑟𝑛𝑠 est son rythme bancal. La montée en tension, pourtant essentielle dans un film de ce genre, est inexistante. Les conflits se développent de manière irrégulière, sans véritable crescendo dramatique, ce qui laisse l'impression que tout se passe par à-coups. De plus, la mise en scène est quelconque, sans grande inventivité, ce qui empêche le film d’imposer une atmosphère oppressante ou captivante; marquer un peu la rétine. Alexandre Aja, habitué à des œuvres plus ancrées dans l’horreur pure, semble ici mal à l’aise dans cette fusion de genres.
Quant aux acteurs, bien qu’ils ne soient pas mauvais, ils semblent souvent mal dirigés. Les dialogues manquent de cohérence, et on a parfois l’impression que les interprètes ne jouent pas dans le même film. Le récit se perd dans des symbolismes lourds et une approche confuse du fantastique. Dans l'ensemble, 𝐻𝑜𝑟𝑛𝑠 est un film qui ne parvient ni à captiver ni à divertir, manquant cruellement de subtilité et d'une réelle vision artistique. Un pari malheuresement raté.